Le bureau régional du Congrès pour la République (CPR) de Sfax a mis en garde, hier, contre le «glissement du jeu politique vers le terrain de la violence et l'utilisation des mouvements populaires légitimes pour semer l'anarchie » orchestrés par ce qu'il a qualifié de «forces contre-révolutionnaires». Dans un communiqué dont une copie est parvenue à la TAP, le CPR a demandé une enquête approfondie sur l'attaque, samedi 1er septembre, d'une voiture contre une manifestation de soutien au gouvernement qui a fait huit blessés parmi les manifestants. Il a estimé que «la réalisation des objectifs de la révolution requiert des forces politiques et syndicales qu'elles soient conscientes de la nature des défis et des risques qui menacent le processus de la révolution, afin que les objectifs nobles de ces combats ne soient pas récupérés par ceux qui complotent contre la révolution et ceux qui veulent revenir sous prétexte que le gouvernement en place ne les convainc pas». Il a réaffirmé l'attachement du parti à la nécessité d'une loi interdisant tous ceux qui ont trempé dans «la corruption de la vie politique et soutenu l'autoritarisme en occupant des postes de responsabilité au sein du Rassemblement constitutionnel démocratique» de participer à la vie politique pour au moins dix ans. Ce communiqué fait suite à une série d'actes de violence survenus ces derniers temps lors de manifestations politiques dans la région de Sfax, dont notamment l'attaque contre une manifestation de soutien au gouvernement, et l'attaque, le 30 août, contre le siège du bureau régional du mouvement d'opposition Nida Tounès.
