Les journalistes et agents du groupe de «Dar Assabah», ont observé, hier, au siège de leur journal, une grève d'un jour pour protester contre les récentes nominations et la situation des journalistes au sein du groupe. De par les médias qui étaient nombreux à couvrir ce mouvement de protestation, des syndicalistes, des représentants de la société civile et des constituants ont répondu présent pour soutenir les journalistes et agents de ce groupe de presse. «Le combat pour la liberté de la presse et d'expression commence à Dar Assabah», a lancé le représentant du réseau de l'échange international de la liberté d'expression (Ifex- Tunisie). «Il s'agit là d'une action décisive pour empêcher le retour de la dictature et la confiscation des libertés individuelles et collectives», a-t-il estimé. Pour Sana Farhat, journaliste et représentante du Snjt à Dar Essabah, «aucune avancée n'a été enregistrée dans notre dossier avec le gouvernement» qui, a-t-elle regretté, «n'a pas donné suite aux revendications des agents et journalistes du groupe». A cet égard, elle a accusé le gouvernement de «vouloir vendre le groupe» et confirmé que « les quotidiens Le Temps et Assabah ne paraîtront pas demain mercredi». Elle a, également, annoncé l'organisation, lundi prochain, d'une assemblée générale qui réunira tout le personnel du groupe afin de «définir la démarche à suivre et les actions à entreprendre».