Les ministres des Affaires étrangères de la Tunisie et de l'Allemagne ont cosigné un message commun affirmant leur rejet de la haine et du fanatisme religieux. Les ministres tunisien et allemand ont souligné dans ce message «qu'au nom d'une majorité attachée au principe de la coexistence, ils rejettent la haine et le fanatisme religieux, les atteintes aux convictions au nom de la liberté d'opinion ou le fait de justifier la violence au nom de l'Islam». Selon un extrait du message cosigné par le ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem et son homologue allemand, Guido Westerwelle et dont une copie est parvenue hier à l'agence TAP, les images diffusées ces derniers jours dans plusieurs pays ont «affligé et choqué» tout le monde et sont des motifs de tristesse et de colère. «Nous assistons, d'une part, à une représentation blessante du Prophète dans le dessein d'une provocation délibérée, et d'autre part, à des foules excitées devant les ambassades qui n'hésitent pas à appeler à la violence et même au meurtre», lit-on dans le message. Les deux ministres ont déploré «l'image déformée» que représentent ces illustrations, indiquant que seule une minorité utilise ces procédés. «Nous comprenons la colère des musulmans à travers le monde. Nous comprenons également ceux, nombreux, qui ont dénoncé pacifiquement l'insulte de leur religion. Mais nous sommes également conscients qu'aucun argument ne justifie la violence commise ces derniers jours», souligne le message. L'accent est également mis dans ce message sur la nécessité de «faire preuve d'une liberté responsable» considérant la liberté d'opinion comme l'un des principes fondamentaux de chaque démocratie qui ne tolèrent pas d'être instrumentalisés pour «propager la haine et l'extrémisme et empêcher toute coexistence». Sur un autre plan, les ministres des Affaires étrangères tunisien et allemand ont relevé l'ampleur des défis qui se posent aux deux pays, s'agissant notamment de la recherche d'une solution pacifique aux conflits au Moyen-Orient et à la crise en Syrie.