Un pacte de nature à lutter contre les atteintes aux religions Le ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, a appelé, lors d'une réunion ministérielle de haut niveau du groupe «les Amis de l'Alliance des civilisations», tenue le 28 septembre dernier à New York, en marge de la 67e session annuelle de l'Assemblée générale des Nations unies, à élaborer un pacte éthique et moral international, propre à condamner toute atteinte aux cultures et aux religions, et à insister sur le respect des valeurs de la coexistence pacifique entre les peuples et le rejet de toute forme de haine, de fanatisme et de violence. Le ministre a réaffirmé, au cours de cette rencontre, qui a été présidée par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies de l'Alliance des civilisations George Sambayo, le souci continu de la Tunisie de diffuser la culture d'entraide entre les peuples et les nations dans la lutte contre le fanatisme et l'extrémisme sous leurs diverses formes, indique un communiqué publié hier par le ministère des Affaires étrangères. M. Abdessalem a également souligné la volonté de la Tunisie post-révolutionnaire d'appuyer les efforts de l'Alliance des civilisations qui visent à diffuser la tolérance et le dialogue, partant de son rôle historique dans la consécration de la paix et de la sécurité dans la région arabe et le bassin méditerranéen. Il a, en outre, réitéré le soutien de la Tunisie à l'Autriche qui devra abriter la cinquième édition de l'Alliance des civilisations, les 27 et 28 février 2013, et qui célèbre le centenaire de l'adoption par le Parlement autrichien de la loi islamique, ce qui est une illustration parfaite de l'interdépendance des civilisations. Sur un autre plan, le ministre des Affaires étrangères a eu un entretien avec son homologue français Laurent Fabius, au cours duquel il s'est félicité de la solidité des relations d'amitié et de partenariat établies entre les deux pays, exprimant l'attachement du gouvernement tunisien à les promouvoir davantage. M. Abdessalem a relevé l'importance que la Tunisie accorde au dossier de la sécurité, en tant qu'attribut essentiel pour la réalisation de la démocratie et du développement durable. De son côté, le chef de la diplomatie française a réaffirmé l'intérêt majeur porté par son pays aux efforts fournis par le gouvernement tunisien en vue de faire réussir la phase de transition démocratique, soulignant la disposition de la France à soutenir la Tunisie dans ce processus de manière à y raffermir les fondements de la démocratie et des droits de l'Homme.