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L'Islam n'est pas ennemi
Une islamophobie de controverse
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 10 - 2012


Par Hela KOCHBATI
L'islam est une religion de paix et de tolérance. L'Occident croit aujourd'hui que l'islam pourrait leur faire courir un danger et peut-être une source de terrorisme et de violence, d'où une âpreté de lutte, de fantasme et de phobie à l'encontre de cette religion et d'une bataille charnelle dans les médias quotidiens, dans les scènes publiques et dans les coulisses politiques. Un enseignement neutre laïque des religions parallèlement à une formation sur l'Etat et la laïcité pourrait faire sortir les citoyens occidentaux d'une sorte d'analphabétisme religieux et culturel dans un monde de diversité, de multiculturalisme et de néolibéralisme.
La convergence recroqueville des discours multiples à droite et à gauche contre l'islam. Des notifications prospèrent sur un fond d'inculture, une base de contre-culture et un socle d'ignorance ne sont pas sans créer des problèmes. On réclame la laïcité et la séparation de valeurs de la République du patrimoine religieux. Rien ne sert d'instrumentaliser les valeurs d'une religion pour mettre en place dans une ellipse couplée une politique sécuritaire autoritaire anti-terroriste/anti-islamiste/anti-islam/anti-immigrés et en conduisant à un processus d'islamophobie. Il s'agit d'une situation confuse, perplexe et complexe favorisant un raidissement, une forme de la sacralisation d'une laïcité face à un islam pris pour une pieuvre qui menacerait d'étendre ses tentacules radiculaires.
Le processus ouvert est embarrassant: l'islam est dénigré et les musulmans sont stigmatisés. La question du voile, du niqab et de la barbe enflamme les dialogues des obscurantistes machistes et machinistes wahabites pour réduire les libertés, atteindre les droits de l'homme et des libertés individuelles avec une radicalité de ces néophytes. Certes, les définitions ne manquent pas dans la société tunisienne et surtout après la révolution. Si on considère que la Tunisie est un pays islamique et non islamiste et que le dogme de la laïcité républicaine est une tradition cléricale bien inscrite dans le pays après l'indépendance et bien ancrée depuis la première constitution de 1959. Pourquoi les Frères musulmans tentent-ils de voiler les femmes coûte que coûte et s'encadrent d'une polysémie fortuite, alors qu'en Europe une élite occidentale avant-gardiste s'est procuré une nouvelle mission civilisatrice pour faire émanciper la femme musulmane en lui ôtant son voile ? L'Etat tunisien doit conserver par conséquent sa neutralité et interdire toutes les discriminations directes et indirectes fondées sur les convictions religieuses.
Le vrai problème d'actualité ces derniers mois est de relever les défis dans un dur combat contre la pauvreté, la relégation, la discrimination et le chômage pour pouvoir enrayer toute sorte d'extrémisme et toute réaction de terrorisme par lesquels on nous fait peur et on engendre une réaction d'insécurité. Donner libre cours à une islamophobie feutrée non fondée dans un champ vide sous couvert de laïcité et de bonne pratique démocratique, ne peut mener qu'à un élan obscurantiste épineux foudroyant et clivant compromettant la chance d'un avenir équitable solidaire et d'une bonne gouvernance de paix et de prospérité. Dans ces termes, la Tunisie se doit d'être vue avant tout comme un pays moderne. Comme disait le philosophe Henri Pena-Ruiz, «La laïcité est une valeur essentielle, avec ce souci de la liberté de conscience et de l'égalité de tous les hommes, qu'ils soient croyants, athées ou agnostiques. L'idéal laïc n'est pas un idéal négatif de ressentiment contre la religion. C'est le plus grand contresens que l'on puisse faire sur la laïcité que d'y voir une sorte d'hostilité de principe à la religion. Mais c'est un idéal positif d'affirmation de la liberté de conscience, de l'égalité des croyants et des athées et de l'idée que la loi républicaine doit viser le bien commun et non pas l'intérêt particulier. C'est ce qu'on appelle le principe de neutralité de la sphère publique» et le Tunisien doit conserver la foi que caractérisait l'auteur français André Gide comme «La bonne foi est une vertu essentiellement laïque, qui remplace la foi tout court».


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