Une table ronde tenue, récemment, à Tunis à l'initiative du laboratoire médical Sanofi a porté sur « l'épilepsie chez l'enfant ». Il s'agit, en effet, d'une affection neurologique générant une perte de conscience pendant les crises et associée souvent, à tort, à une maladie mentale. Lors de cette table ronde, à laquelle ont pris part des médecins et professeurs émérites en pédiatrie, on a appris que l'on compte en Tunisie près de 40 mille épileptiques, dont la plupart sont des enfants. Un intervenant parmi l'assistance a fait remarquer que 75% des épilepsies débutent avant l'âge de 20 ans et que le pic de fréquence se situe avant 1 an. Selon l'Organisation mondiale de la santé, parmi les 50 millions d'épileptiques dans le monde, «85% vivent dans les pays en voie de développement, dont 60 à 90% ne reçoivent pas le traitement approprié». On estime que l'organisation de cette rencontre scientifique procédait du souci de mieux sensibiliser les parents à la nécessité de mieux protéger leurs enfants en prenant les précautions nécessaires et les professionnels à l'importance de pousser la recherche scientifique pour mieux prendre en charge les patients. Chez l'enfant, la crise d'épilepsie peut se manifester, selon certains experts, par de brèves ruptures de contact avec fixité du regard et parfois par des clignements de paupières. L'enfant est donc dit « dans la lune ». En cas de crise de convulsions, il faut s'assurer, selon la même source, que l'individu ne puisse pas se blesser par ses mouvements. Les objets autour de lui doivent être écartés, et un linge plié ou coussin peut être posé sous sa tête. Il faut tenter d'éloigner la personne de la «possible» source de son épilepsie (lumière stroboscopique, bruit inhabituel). Une fois que la crise est passée (elle dure rarement plus de quelques dizaines de secondes, même si ce temps paraît plus long), la victime doit répondre aux questions concernant sa santé. Si elle ne répond pas ou ne réagit pas, sa respiration doit être contrôlée et une action doit être exécutée en conséquence : mise en position latérale de sécurité et alerte aux secours si elle respire (dans la plupart des cas), ou bien alerte puis réanimation cardio-pulmonaire si elle ne respire plus. Le diagnostic sera par la suite obligatoire.