Lors d'une approche antérieure datant du 10 septembre, nous avons mis l'accent sur une pathologie lourdement pénalisante, frappant certains de nos enfants, et ce, pour la simple raison qu'elle demeure inconnue du corps enseignant ; la dyslexie. Aujourd'hui, et pratiquement dans la même lignée, nous abordons un autre mal assez répandu chez nous, souvent ignoré même par les premiers intéressés (aussi bien les malades que leurs parents) et donc aux répercussions fort préjudiciables sur la bonne marche de la scolarité des élèves : la Comitialité , plus communément appelée Epilepsie.
Célèbres et pourtant ! Parmi les illustres personnages épileptiques avérés, nous citerons : V. Van Gogh, G .Jule César, G. Flaubert, F.M.Dostoïevski, Napoléon Bonaparte, Louis II, le Pape Pie IX, Charles V, Alfred Nobel, Jeanne d'Arc, Molière, W. Lénine, Socrate, Cardinal Richelieu, Héraclès, Alexandre le Grand, l'actrice américaine Margaux Hemingway, etc.
Comment définit-on cette maladie, sous quelles formes pourrait-elle se manifester, quels sont ses signes cliniques et à quoi serait-elle due ?
C'est une maladie caractérisée par la survenue de phénomènes paroxystiques (crises) résultant de l'excitation transitoire de toute une population de cellules nerveuses (neurones).Les manifestations cliniques sont en étroite corrélation avec la fonction dévolue aux neurones atteints : motrice, sensitive, visuelle ou autres selon que le processus intéressera telle ou telle partie du cerveau.
A prévenir Dans la plupart des cas, on ne décèle aucun facteur déclenchant et expliquant la survenue de pareilles crises ; et on parle alors d'épilepsie essentielle ou idiopathique. Mais, la souffrance néonatale du nourrisson, l'élévation brutale de sa température, les traumatismes crâniens, les méningites, les tumeurs cérébrales particulièrement bénignes d'évolution insidieuse, certaines maladies inflammatoires ou dégénératives, le saturnisme (intoxication chronique au Plomb), l'hypoglycémie, l'hypocalcémie et ...l'alcoolisme sont les principaux pourvoyeurs en comitialité.
C'est la succession à court terme de plusieurs crises comitiales généralisées ou même localisées ; entrainant rapidement un coma, des troubles respiratoires, de la fièvre, un ralentissement du rythme. Souvent difficilement contrôlable, l'état de mal est très péjoratif, de pronostic réservé car pouvant aboutir à la mort.
Prise en charge L'épilepsie pose un problème médico-social : la menace imprévisible d'une crise est pour le malade et son entourage un lourd handicap lui interdisant certains métiers, responsabilités (conduite auto) et loisirs (natation seul). Il est malheureux de constater que pour certains de ces malades, ils sont mal tolérés par la société car ils présentent en plus, des troubles caractériels et de comportement. Pourtant, l'entourage est appelé à être sensibilisé aux conséquences sociales d'une telle pathologie. Les instituteurs et les enseignants, en général, sont censés être informés du cas pour en tenir compte lorsqu'ils ont des enfants épileptiques dans leurs classes. Autrement, l'enfant ne pourrait capitaliser les connaissances acquises.