Selon les chiffres de l'OMS, la douleur neuropathique touche aujourd'hui plus de 15 millions de personnes en Europe et aux Etats-Unis. En Tunisie, ces douleurs constituent 30% des consultations du Centre antidouleur de La Rabta. Ce syndrome a généralement pour origine une dysfonction ou une lésion du système nerveux, le plus souvent un nerf, qui survient à la suite d'une blessure ou d'une maladie comme le diabète, le zona ou un cancer. Il se caractérise par des sensations de brûlures, de picotements et / ou de choc. Dans les cas extrêmes, les patients peuvent à peine supporter d'être effleurés.
Nouveautés dans le traitement de la douleur Bien qu'il n'existe aucune étude chiffrée exhaustive estimant les coûts liés à la douleur neuropathique, celle-ci joue un rôle significatif dans les dépenses de santé, qu'elles soient directes ou même indirectes puisqu'elle influe sur la productivité des employés et le taux d'absentéisme. De nombreuses pathologies peuvent provoquer des douleurs neuropathiques, notamment le diabète, une infection (zona), le cancer, le SIDA, la sclérose en plaques, certains problèmes rhumatologiques (arthrose, hernie discale,...). D'après des médecins spécialistes, la douleur neuropathique constitue un des syndromes de douleur chronique les plus difficiles à traiter et les médecins disposaient de très peu d'options thérapeutiques pour répondre aux besoins de leurs patients. « Plusieurs personnes atteintes de douleurs neuropathiques affirment que cette douleur chronique est parfois si aiguë qu'elles ont des difficultés à effectuer des tâches routinières d'autant plus la douleur neuropathique a une grande influence sur la qualité du sommeil. 70 % des patients souffrent de troubles du sommeil ».
Comment traiter une douleur neuropathique ? Selon plusieurs experts du domaine, ce trouble est assez difficile à traiter. « Les composés vitaminiques B12 ne sont pas très efficaces. Les antidouleurs traditionnels n'agissent pas sur cette douleur. Même la kinésithérapie et les techniques de relaxation ne parviennent pas vraiment à soulager la douleur. Quant à la morphine, elle est déconseillée pour les plus jeunes ». Les antidépresseurs tricycliques constituent peut-être une solution. En effet, cette ancienne génération de médicaments peut, à petites doses, atténuer la douleur. Certains médicaments contre l'épilepsie (les anti-épileptiques) peuvent, eux aussi, soulager quelque peu le patient. Pfizer, première entreprise de médicament dans le monde en termes de chiffre d'affaire (48,4 milliards de dollars américains en 2006) et de produits développés (quatorze des produits de Pfizer sont numéro 1 mondiaux), a annoncé, en juin 2007, que la Commission européenne lui avait accordé l'autorisation de mise sur le marché pour Lyrica(r) (prégabaline) dans tous les pays membres de l'Union européenne, aux fins de traitement de la douleur neuropathique périphérique et comme traitement adjuvant des crises d'épilepsie partielles.
Disponible depuis septembre 2007 en Tunisie Fondée en 1849 à Brooklyn, dans l'état de New York (Etats-Unis d'Amérique), Pfizer est présent en Tunisie depuis 1964. Aujourd'hui, Pfizer-Tunisie fabrique localement 45 % de ses médicaments contre 5% en 2000, compte 20 collaborateurs et emploie plus de 60 cadres et techniciens. La société a obtenu, en septembre 2007, l'autorisation de mise sur le marché tunisien pour Lyrica(r) (prégabaline), comme traitement des douleurs neuropathiques peripheriques et centrales et traitement adjuvant de l'épilepsie. A cette occasion, Pfizer a organisé récemment à Hammamet, en marge du Congrès Panarabe de Neurologie, un séminaire de présentation du nouveau traitement Lyrica(r). M. Hatem Hachicha, directeur général de Pfizer-Pharmaceuticals-Tunisie, a précisé que « Ce traitement est constitué d'une molécule, la prégabaline, associant des propriétés analgésiques et anticonvulsivantes. En plus d'offrir une meilleure maîtrise des crises chez les patients épileptiques, il s'agit d'un médicament efficace et bien toléré, capable de mieux prendre en charge divers types de douleurs nerveuses résultant d'une infection, d'une blessure, du diabète, d'un cancer ou du sida ». Etudes et Résultats sur Lyrica(r) (prégabaline) dans le traitement des douleurs neuropathiques Selon un communiqué de Pfizer, « Lors des études cliniques contrôlées incluant des patients souffrant de douleur neuropathique associée à un zona ou à une neuropathie diabétique, un soulagement significatif de la douleur a été constaté des la première semaine pour perdurer jusqu'à la fin des essais ». « De même, une moyenne de 47 % de patients traités par Lyrica(r) a éprouvé une réduction de 50% de l'intensité de la douleur, mesurée sur une échelle d'évaluation standard. Dans toutes les études cliniques, les patients du groupe Lyrica(r) ont également bénéficié d'une réduction significative des troubles du sommeil liés à la douleur ». D'après des spécialistes du domaine « Les données montrent que la prégabaline offre des bienfaits notoires sur le plan clinique en matière de soulagement de la douleur, mais aussi des troubles de l'humeur et du sommeil qui viennent exacerber l'état général ». En ce qui concerne les essais cliniques incluant des patients épileptiques continuant de souffrir de crises partielles malgré leur traitement, « il a été constaté que l'adjonction de Lyrica(r) à leur traitement standard entraînait une réduction de 51 % des crises dès la première semaine d'administration du traitement adjuvant ».