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Renaissance du cinéma africain ?
Cinéma - Mise en place d'un fonds panafricain d'aide au cinéma
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 05 - 2010

«Le cinéma africain n'existe pas, il n'y a que des cinéastes africains, obligés de mendier quelques sous aux institutions européennes pour faire un film tous les dix ans!», constatait tristement, il y a quelques années, le réalisateur Mohamed Abid Hondo, premier cinéaste mauritanien. L'on peut se demander aujourd'hui : à quand un cinéma africain produit avec des moyens africains ? Comment l'Afrique peut-elle retrouver sa dignité et son identité ? La Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci) est sur le point d'annoncer la création d'un fonds panafricain pour le cinéma. Initié depuis 2009, ce nouveau projet, que les professionnels appellent de leurs vœux depuis de nombreuses années, devrait être mis en place à partir de 2010. Il vient remédier au tarissement notable des fonds européens destinés au cinéma africain, provoqué par une conjoncture mondiale de crise économique.
Dépourvu d'une véritable industrie capable de lui assurer les subsides nécessaires à sa survie, le cinéma africain est considéré jusqu'aujourd'hui comme étant «un cinéma de pauvres» condamné à puiser son financement dans les différents fonds d'aide que proposent les institutions européennes. Qu'il s'agisse de l'Afrique noire ou celle des pays arabes du Nord (à l'exception du cas égyptien), il est évident que dans la quasi-totalité des pays africains plusieurs maillons de la chaîne de production cinématographique font défaut, à commencer par l'absence d'infrastructures de production (laboratoires, studios …) jusqu'à l'inexistence même de circuits de distribution et d'exploitation cinématographiques. «La majeure partie des films africains de ces trente dernières années doivent leur existence aux différents fonds européens», reconnaît Souad Hussein en 2009 dans un document de l'OIF (Organisation internationale de la Francophonie). Même dans les pays qui disposent déjà d'une certaine politique de soutien au cinéma tels que l'Afrique du Sud, le Maroc ou la Tunisie, les cinéastes se trouvent souvent contraints d'aller chercher des compléments de financement au-delà de la Méditerranée. Fonds Sud Cinéma, ministère français de la culture, ministères européens des affaires étrangères, CNC français… les cinéastes africains sont obligés de naviguer au milieu d'un labyrinthe afin de dénicher les ressources financières indispensables à la finalisation de leurs films. Or, dans le contexte de la crise économique actuelle, on se trouve confronté à la diminution des enveloppes dédiées à ces fonds, voire à la suppression progressive de certains d'entre eux, ce qui conduit Souad Hussein à s'interroger sur «la fin d'un système basé sur la dépendance aux financements extérieurs». Une fin  qui, selon elle,  «met en péril l'existence même du cinéma africain !»
Un nouveau projet
Face à cette situation pour le moins alarmante, des associations et des organisations africaines (telles que la Fédération Panafricaine des Cinéastes - Fepaci) ont élaboré au fil des années un projet qui préconise la création d'un fonds panafricain pour le cinéma. Présidée par le cinéaste gabonais Charles Mensah, la Fepaci multiplie, depuis 2009, les démarches auprès de l'organisation de l'Union Africaine, des gouvernements des pays africains et des organisations internationales (notamment l'OIF) pour la mise en œuvre des résolutions de l'UA sur la création d'un fonds panafricain pour le cinéma. Ces démarches devraient se conclure le 20 mai 2010 à l'occasion de l'actuelle session du Festival international de Cannes, par l'annonce officielle de la mise en place de ce fonds baptisé FPC (Fonds Panafricain de Cinéma). Selon les documents de la Fepaci, ce fonds est censé être «un dispositif de financement multilatéral africain placé sous la responsabilité conjointe de l'Union Africaine (UA) et de la Fédération Panafricaine des Cinéastes (Fepaci) en partenariat avec l'Organisation internationale de la Francophonie présidée actuellement par le sénégalais Abdou Diouf».
Néanmoins, le fonds devrait jouir d'une structure administrative autonome et privée baptisée Afrabia Cinéma. Il aura pour mission de promouvoir la création et la production audiovisuelles et cinématographiques africaines. Il sera doté d'un budget annuel de 10 millions d'euros et placé sous le contrôle d'une commission de sélection indépendante. Le FPC sera ouvert à tous les types de création audiovisuelle : fiction, documentaire, animation… ainsi que des programmes et des séries télévisuels.
La concrétisation de ce projet ambitieux permettra certainement le décollage du cinéma africain qui s'est contenté depuis sa naissance d'une place très marginale dans le paysage cinématographique mondial. Il garantira une production annuelle régulière de 10 à 15 films de long métrage par an. Le public africain aura enfin le droit à un cinéma qui correspond mieux à ses attentes.


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