Une alliance civile contre la violence et pour les libertés vient d'être créée. Placée sous le signe «Halte à la violence», cette coalition qui regroupe des associations et des organisations de la société civile vient «défendre le caractère civil de l'Etat et consacrer la paix sociale en l'absence de mesures rigoureuses du pouvoir» a expliqué, hier, le coordinateur général de la coalition, Ezzeddine Gannoun, lors d'une conférence de presse. Cette alliance, a-t-il ajouté, se veut également un moyen pour lutter contre la violence politique qui, a-t-il dit, «risque de tirer le pays vers la discorde et la guerre civile». Pour le défenseur des droits de l'Homme, Maher H'nin, la création de cette alliance intervient en réaction à «l'émergence de structures parallèles à l'Etat qui s'adonnent à des formes de violence méthodique et organisée». A cet égard, il a annoncé l'organisation, le 24 novembre, à l'avenue Habib Bourguiba, d'un mouvement populaire pour revendiquer la lutte contre la violence politique et la dissolution des ligues de protection de la révolution.