Les travaux de l'atelier sur «Les programmes d'activités pour la mise en œuvre des projets MDP», tenu les 26 et 27 janvier 2010, ont pris fin hier après-midi à Tunis. Cet atelier organisé par le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) avec le concours de la GTZ et l'Agence francaise de développement (AFD) a été l'occasion de débattre des moyens devant consolider le recours à l'approche programmatique, retenue jusqu'ici en tant que mécanisme clé pour la mise en œuvre des projets MDP (mécanisme de développement propre), notamment dans la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord). Cette approche permet de combiner des activités décentralisées dans un même projet MDP et tend ainsi à surmonter les obstacles (réglementations, infrastructure, financement) qui entravent leur mise en œuvre dans ladite région. Dans son intervention, M. Nadhir Hamada, ministre de l'Environnement et du Développement durable, a appelé à promouvoir le partenariat entre tous les pays de la région Mena sur la voie de la consolidation de l'approche programmatique pour une mise en œuvre renforcée du MDP dans la région. A l'échelle nationale, le ministre a indiqué que les efforts déployés par la Tunisie dans ce domaine ont été couronnés depuis 2006 par l'enregistrement auprès du conseil exécutif du MDP, relevant de l'Organisation des Nations unies (ONU) de deux projets portant sur la récupération et le torchage de méthane dans une dizaine de décharges contrôlées. A ce titre, a-t-il dit, des projets relevant du domaine des énergies renouvelables, dont un projet conçu selon l'approche programmatique, sont actuellement en cours de validation par des entités opérationnelles désignées, et leur enregistrement est prévu au cours du premier trimestre 2010. Il a fait savoir que l'Autorité nationale désignée (AND) a approuvé, à ce jour, plus de 30 projets MDP dans les domaines de la maîtrise de l'énergie, de la promotion des énergies renouvelables (éolienne, biomasse), de la gestion et la valorisation énergétique des déchets solides et liquides, de l'industrie, du transport et du boisement. Des efforts supplémentaires restent cependant à consentir pour améliorer, d'une part, le pourcentage du potentiel mobilisé, particulièrement par le secteur privé, et d'augmenter, d'autre part, le nombre des projets enregistrés au niveau du conseil exécutif du MDP. Le ministre a rappelé l'appel lancé par le Chef de l'Etat à l'occasion du forum international du développement en Afrique, organisé à Yokohama, au Japon, le 28 mai 2008 en vue de développer la coopération avec les pays africains pour améliorer leurs capacités à mieux exploiter les potentialités offertes par le MDP et favoriser une meilleure contribution des pays africains à l'effort mondial d'atténuation des gaz à effet de serre. Néanmoins, a relevé le ministre, les résultats atteints à Copenhague en décembre 2009 n'étaient pas à la hauteur des attentes des pays africains et à même de relever les défis croissants et pesants des changements climatiques sur leurs économies. Les réformes attendues par ces pays englobent l'amélioration de la gouvernance du MDP et de son efficacité, afin de le rendre plus fluide, transparent et accessible aux pays de la région.