LE KRAM, 13 nov 2009 (TAP)-Un débat a été organisé , vendredi, à Tunis, sur le thème «marché carbonne en Afrique, bilan et perspectives », dans le cadre de la deuxième édition de Green Ifriquia, forum international de l'emploi dans le domaine de l'environnement (12-14 Novembre 2009). M. Nadhir Hamada, ministre de l'environnement et du développement durable, a souligné, à l'ouverture de ce débat, l'intérêt porté par la Tunisie à l'accélération du processus de mise en œuvre de projets et programmes au titre du mécanisme de développement propre (MDP), premier et unique instrument qui permettra aux pays en développement d'accéder au marché carbone, a-t-il indiqué. En Tunisie, Plus de 30 projets et programmes MDP ont été approuvés, jusqu'à ce jour, dans les domaines de la maîtrise de l'énergie, de l'exploitation des énergies renouvelables, de la gestion et la valorisation énergétique des déchets solides et liquides, de l'industrie, du transport, ainsi que du boisement et du reboisement, a-t-il rappelé. L'ensemble des projets relevant des secteurs de gestion des déchets, de la maîtrise de l'énergie, des énergies renouvelables, de l'industrie et du transport déjà approuvés par l'Autorité Nationale Désignée (AND) représentent un potentiel de plus de 40 millions d'unités de réduction certifiées d'émissions (URCEs), a relevé le ministre. Il a fait remarquer que les opportunités offertes par le marché du carbone suscitent un intérêt de plus en plus croissant, de la part du secteur privé et du secteur bancaire, précisant que cet intérêt s'est traduit, en Tunisie, par l'inscription au titre du MDP de nombreux projets privés lancés dans les dommaines de la cogénération et des énergies renouvelables (éolien..) et la biomasse. Sur le plan africain, les pays du continent noir, en dépit de leur faible contribution aux émissions des gaz à effet de serre et des substances affectant la couche d'ozone, continuent à subir, a-t-il fait remarquer, les plus graves impacts du réchauffement planétaire. Ces pays devraient tirer les leçons de la mise en œuvre du MDP et œuvrer pour l'adoption, dans le cadre du futur régime post-2012, de mécanismes qui préservent leurs intérêts et priorités nationales. L'accès des pays en développement dont les pays africains au marché carbone pourrait se concrétiser, a affirmé le ministre, à travers des actions nationales appropriés d'atténuation, connues sous le nom d'Actions nationales appropriées d'atténuation (NAMAs), et prévues dans le plan d'action de Bali. Ces actions peuvent offrir pour les pays africains, estime-t-il, des opportunités considérables, afin d'accéder au marché carbone et appuyer la mise en œuvre des stratégies de développement durable du continent.