Les acquis de l'équipe stadiste devraient lui montrer le chemin qu'il lui reste à faire. Tous ces détails, toutes ces erreurs qui ne pardonnent pas... Le Stade Tunisien a encore cette fâcheuse tendance à fléchir au moment où l'on s'y attend le moins. Il s'agit là au fait d'une situation habituelle dans laquelle on découvre et on redécouvre la fragilité d'une équipe encore accrochée à des anciens réflexes. Le cas du Stade fait toujours débat. Il a été étudié sous tous les angles : technique, tactique, mental, sportif et extra-sportif. Mais un élément essentiel avait été peut-être négligé: la constance et la régularité, la base de toute œuvre, surtout en football. C'est ainsi qu'il arrive à l'équipe, comme ce fut le cas lors du dernier match contre le Stade Gabésien, d'être à court d'équilibre et de justesse. Gagner des matches, c'est à la portée de n'importe quelle équipe. Mais gagner, gagner et encore gagner, ce n'est pas donné à tout le monde. L'équipe stadiste laisse souvent ses supporters sur leur faim. Le ST a gagné du temps. Certes. Ses supporters ne l'ignorent pas. Mais le peu de ce qu'il a accompli devrait l'inciter à faire plus. Surtout à être plus stable sur le plan du rendement et des performances. Après avoir marqué six buts lors des deux premières journées, le problème de l'efficacité offensive est apparu de nouveau à Gabès. Le gâchis est énorme, surtout quand ça vient des pieds des joueurs qui sont pourtant censés apporter le plus à l'équipe. Orok et Ben Salem en particulier. Ceux qu'on croyait capables de donner plus d'ampleur à l'attaque, se sont transformés, en l'espace d'une mi-temps, en maîtres du ratage. S'ils ont parfois réussi de bons enchaînements, ils se sont en revanche montrés incapables de faire l'essentiel. Ben Salem s'est même permis de rater la lucarne au moment où la cage adverse était complètement vide. L'attaquant stadiste est venu pourtant à bout des défenseurs gabésiens et du gardien. Mais sa frappe est passée dans la nature! Orok n'était pas pour sa part mieux loti, en ratant deux buts tout faits. De la rencontre de Gabès, l'on ne peut en définitive que la deuxième mi-temps. Le ST a mis beaucoup de temps, certainement plus qu'il ne le faut, pour entrer dans le match. Tout au long de la première période de jeu, il avait terriblement manqué d'inspiration et surtout d'initiative sur le plan offensif. Et quand l'occasion s'était présentée à la reprise, le gâchis a été au rendez-vous. Tej n'est pas à vendre... Ghazi Ghraïri est catégorique: Marwan Tej n'est pas à vendre. Pour l'entraîneur stadiste, l'équipe a besoin de renforcer son effectif et non pas le contraire. La réaction de Ghraïri est venue après que le Club Africain eut présenté une offre officielle au ST pour un éventuel recrutement de l'arrière stadiste. Une offre alléchante selon des sources proches du club. Mais Ghraïri a eu l'assurance de la part du président de ne céder aucun joueur. Notamment ceux dont a vraiment besoin l'équipe... Ce qu'a coûté Blaise Koissi C'est à partir du 15 décembre prochain que Blaise Koissi sera officiellement stadiste. Le ST a dû mettre le paquet pour pouvoir s'assurer les services d'un joueur sur lequel il compte beaucoup dans l'opération destinée au redressement de l'équipe. L'Ivoirien percevra au cours de la première année de son transfert une prime de signature de l'ordre de 90 mille dinars et un salaire mensuel de 10 mille dinars. Ces montants seront revus à la hausse au cours de la deuxième année. La prime de signature passera à 100 mille dinars et le salaire à 12 mille dinars.