La secrétaire générale du Parti républicain, Maya Jribi, a évoqué, samedi, à Djerba, les efforts de son parti visant à «apaiser la situation (dans le pays) et sortir de la crise». S'exprimant lors d'une réunion organisée par son parti pour célébrer l'anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, Maya Jribi a souligné que ces efforts consistent à engager un dialogue avec l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), le parti Ennahdha et le reste des partis. «Un dialogue doit être engagé, main dans la main, entre tous les adversaires politiques pour rechercher les causes de la violence et identifier les moyens de stopper et d'éradiquer ce phénomène», a-t-elle lancé, qualifiant la situation (au pays) de «dangereuse». Et d'ajouter : «La situation exige de lancer un programme urgent de salut. Il importe aussi de revoir le système de gouvernance non dans le sens d'un remaniement mais pour changer la vision politique globale et se préparer au dialogue». Evoquant le rendement du gouvernement, la secrétaire générale du Parti républicain a précisé que la question ne se pose pas en termes de compétences ou d'expérience mais de choix politique, relevant, d'autre part, que les ligues de protection de la révolution «sont un danger pour la révolution et la transition démocratique». Au sujet de la grève générale décrétée par l'Ugtt pour le 13 décembre prochain, Maya Jribi a estimé qu'elle relève d'un «principe démocratique» auquel l'organisation syndicale a été contrainte d'adopter dès lors que «la situation s'est engagée dans une dangereuse dérive», a-t-elle regretté.