La secrétaire générale du Parti républicain, Maya Jribi, a indiqué, dans une déclaration à la presse, à l'issue de sa rencontre, hier, avec le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, qu'elle a attiré son attention «sur la nécessité pour la Troïka de reconnaître l'existence d'une véritable crise politique, à cause de l'interruption des relations entre ses membres, ainsi que des troubles sécuritaires dans le pays et de la tension sociale». Elle a ajouté qu'elle a appelé «à éviter le repli sur soi, en vue d'une analyse réelle de la situation et de la recherche de solutions radicales adéquates», expliquant que la voie choisie par les partis au pouvoir ne permet pas, selon elle, «de réaliser la relance du pays, ni politiquement, ni socialement, ce qui nécessite d'accélérer sa révision». La secrétaire générale du Parti républicain a, en outre,fait part de sa satisfaction de l'initiative du président de la République provisoire d'organiser une série de rencontres avec les différents acteurs politiques, en vue de renforcer la concertation et le dialogue, autour des moyens permettant de dépasser cette situation critique par laquelle passe le pays et de faire réussir la période transitoire. Elle a, d'autre part, souligné que cette rencontre a offert l'occasion d'évoquer sa proposition pour la formation «d'un gouvernement de salut national composé de compétences et dont le nombre est restreint» , afin que les acteurs politiques puissent, d'après elle, se consacrer «à l'élaboration de la Constitution et à la préparation des prochaines élections». Mme Maya Jribi qui était accompagnée du président du bureau exécutif du Parti Républicain, Yassine Brahim, a affirmé que le président de la République a mis l'accent sur «son attachement aux principes des droits de l'Homme et son refus de l'extradition de l'ancien premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi».