Dans les zones urbaines ou semi-urbaines, la densité animale est, respectivement, de 1 chien pour 16 habitants et 1 pour 46 Entre 800 et 900.000 chiens, dont la moitié, environ, vit dans les rues. Quel est le rapport du Tunisien avec les animaux, en général, et les animaux domestiques, en particulier ? Apparemment, il n'y a rien de spécial. Comme dans le reste du monde, chacun de nous aime ou élève des animaux de compagnie (chiens, chats, oiseaux...). Beaucoup d'enfants, d'ailleurs, se mettent à la mode et préfèrent se faire offrir des hamsters. Au marché Moncef-Bey, les marchands animaliers se mettent à la page et proposent ce «produit» et d'autres aussi comme les poissons d'aquarium ou même... des singes. Malgré tout, ce sont les chiens et les chats qui occupent la première place dans le tableau des ventes. Ceci nous amène à parler de la situation de ces bêtes et des conditions dans lesquelles elles vivent. La Spa en Tunisie semble avoir toutes les difficultés du monde à s'acquitter de sa tâche. Faute de moyens elle n'est plus capable d'apporter l'aide aux animaux maltraités ou abandonnés. Elle fonctionne au ralenti avec des ressources minimales. Pourtant, cette association procède à des campagnes de capture d'animaux errants comme les chats. De 700 chats capturés par mois, elle ne serait plus capable que d'en ramasser 300 ou 400. Les autorités municipales, entre autres, rechignent à libérer des fonds pour leur permettre d'agir et de donner refuge à bon nombre d'animaux au lieu de les faire abattre par les agents municipaux. La solution résiderait, au contraire, dans la stérilisation des femelles. C'est ce qui permet la prolifération des animaux errants (chiens et chats, surtout). Ces animaux abandonnés ont vu leur nombre croître autour des nombreux dépotoirs à ciel ouvert. Ces endroits se sont multipliés avec les décharges sauvages que des personnes malintentionnées ont créées. Le danger est, donc, de plus en plus réel pour les citoyens. Les efforts réalisés pour protéger l'environnement et les humains contre les morsures canines ou les maladies qu'ils sont susceptibles de transmettre sont insuffisants. Les campagnes de vaccination des chiens contre la rage ne sont pas toujours efficaces vu qu'il est difficile d'avoir accès à toute la population canine. Même les chiens à propriétaire ne sont pas tous vaccinés pour une raison ou une autre (le propriétaire ignore ces précautions, ne se sent pas concerné, coûts de l'opération...). Beaucoup de propriétaires, justement, élèvent ces animaux pour les revendre et ne les gardent que pour une courte durée. D'autres, par contre, prêtent toute l'attention nécessaire et vont même jusqu'à leur prodiguer des soins auprès des vétérinaires. Cette catégorie de gens se trouve dans les zones urbaines ou semi-urbaines où la densité animale est, respectivement, de 1 chien pour 16 habitants et 1 pour 46. Dans ces zones, 10 à 20 % des ménages possèderaient un chien. Ce n'est pas le cas en milieu rural. Là, il y a une forte densité et près de 80 % des familles possèdent un chien. Soit un chien pour 3 à 5 personnes. D'ailleurs, les statistiques disponibles dans ce domaine montrent qu'il y aurait, chez nous, entre 800 et 900.000 chiens ! Dont la moitié, environ, vit dans les rues.