Par un collectif d'étudiants(*) Madame la doyenne, Si nous nous adressons à vous aujourd'hui, c'est parce que vous êtes une doyenne et également un professeur apprécié pour son sens de l'équité, de la justice et du respect d'autrui mais aussi afin que vous fassiez la lumière sur les conditions dans lesquelles se sont déroulées, du 21/11/2012 au 23/11/2012, les épreuves du concours de résidanat en pharmacie et vous faire part de notre déception en tant que candidats à ce concours. Ayant appris l'organisation de ce concours, nous l'avons préparé durant des mois au détriment de notre santé, espérant être sur la liste des admis. Aussi, grande fut notre déception lorsque nous avons appris notre échec à cet examen et surtout après avoir pris connaissance de la liste des admis. Nous nous en sommes voulu d'avoir cru à l'impartialité de ce concours, de n'avoir pas pris au sérieux les étudiants qui se vantaient, à chaque période d'examens, de connaître les différents sujets avant de passer les épreuves, ni ceux qui dénonçaient ces fuites; mais aussi de nous être tant investis dans la préparation du concours de résidanat au lieu de chercher du travail. Passé la déception, nous avons demandé à voir nos notes, nos moyennes et notre classement mais on nous a répondu par la négative sous le prétexte que c'est «l'usage pour tous les concours nationaux». De plus, on nous a dit que vous-même et le président du jury étiez injoignables au téléphone. Nos nombreuses tentatives auprès du ministère de la Santé sont aussi restées vaines. A ce silence, voire cette indifférence face au sentiment d'injustice que nous ressentons, avec les autres candidats non admis, déjà face à l'échec et au refus de nous donner une explication qui nous rassure, s'ajoute l'humiliation de nous avoir traités de mauvais perdants, en pleine réunion avec les nouveaux résidents, comme s'il s'agissait d'un jeu de hasard et non de la préparation d'un concours pour lequel on s'est totalement investis. Aussi, nous vous prions, Mme la doyenne, de bien vouloir faire toute la lumière sur les dépassements qui ont eu lieu lors de ce concours, que de nombreux étudiants dénoncent , afin que de pareils agissements ne se reproduisent plus, que la crédibilité des examens et la validité des diplômes de la faculté de Pharmacie de Monastir restent intactes et que l'on ne ressente plus la désagréable impression d'être des étudiants de seconde zone dont les doléances ne sont pas prises en compte . Sachez, Mme la doyenne, que seule votre réponse apaisera les esprits de nombreux étudiants convaincus d'avoir été doublement lésés : par les conditions de ce concours et par le silence et l'indifférence de ceux qui en ont la charge. Dans l'espoir que notre lettre trouvera un écho favorable, nous vous remercions, Mme la doyenne, et vous prions de croire en notre profond respect. *(Des étudiants désemparés)