La vitesse, la puissance et la technique, le Havrais a tout d'un grand Ce n'est pas un hasard si l'ascension du natif de Fogo a été fulgurante. Il ne faut que trois ans à Mendes pour devenir l'un des meilleurs joueurs de Ligue 2 et attirer l'œil des meilleures équipes de l'Hexagone. En une année, 2012, il quitte donc Le Havre et l'antichambre de l'élite française pour Lille et la Ligue des champions de l'Uefa. «C'est vrai que tout est allé très vite», analyse l'intéressé au micro de FIFA.com. «Jouer d'abord à Istres et autres, devant une centaine de spectateurs, puis terminer l'année au Stade Mestalla de Valence devant des milliers de fans : le changement est radical ! Mais c'est exactement pour vivre cela que j'ai bossé si dur. C'est un rêve d'être où j'en suis». En réalité, tout n'a pas été si expéditif pour Mendes. Fils d'un père peintre, cet artiste du ballon rond a dû longtemps arrondir ses fins de mois avec un pinceau avant de gagner l'Europe et sa vie grâce à ses dons de footballeur. «J'ai été repéré lors d'un tournoi dans la banlieue du Havre, j'avais 18 ans. Par la suite, le milieu offensif de 22 ans a été appelé dans la liste des 23 pour la prochaine Coupe d'Afrique des Nations de la CAF 2013 à laquelle le Cap-Vert participera pour la première fois de son histoire. La qualification a été un grand moment pour ma nation. Je n'ai jamais vu le pays dans un tel état d'euphorie après le match à Yaoundé», confie-t-il. Pour autant, pas question de s'emballer à quelques jours du coup d'envoi de la compétition reine en Afrique : «On y va sans pression, juste avec le plaisir d'y être. On a déjà créé l'exploit en éliminant le Cameroun! On va essayer de donner le maximum et offrir au public la meilleure image possible du Cap-Vert», promet le Requin Bleu (11 sélections, quatre buts). «Notre groupe est relevé. L'Angola, le Maroc et l'Afrique du Sud sont des références en Afrique, d'autant que les Bafana Bafana jouent à domicile. Mais on ne sait jamais ce qui peut arriver! C'est la même chose pour les qualifications pour la Coupe du Monde au Brésil : on a perdu nos deux premiers matches, mais on ne va rien lâcher. On va tout tenter. Tout va vite, très vite, dans le football!». Le rapide Mendes parle en connaissance de cause.