Le secteur de la pêche présente encore plusieurs opportunités en termes d'investissement et de création d'emplois. En effet, les produits de la pêche sont et resteront certainement à haute consommation, ce qui explique l'importance de la demande aussi bien sur le marché local que celui de l'export. D'ailleurs, tous les indicateurs montrent clairement que les exportations de ces produits peuvent encore se développer davantage vu la demande extérieure en constante évolution. Cependant, les ressources halieutiques doivent être préservées et protégées à la faveur du repos biologique décrété par le ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche pour permettre aux poissons de se multiplier et de se développer dans les meilleures conditions. Il faut préciser en effet que suite à une décision présidentielle, il a été décidé d'élargir la période du repos biologique en vue de protéger nos richesses halieutiques et d'améliorer à terme le rendement de l'activité de la pêche. A partir de 2009, on a commencé l'application du nouveau système de repos biologique dans le golfe de Gabès. En 2009, la production des produits de la pêche a été de l'ordre de 99.400 t au lieu de 100.500 t l'année précédente. Cette légère diminution est due essentiellement à la baisse de la production de poissons de pelage, mais aussi des poissons provenant de la pêche côtière et de la pêche au chalutage. Par contre, les produits provenant d'autres systèmes de pêche ont connu une augmentation. On peut citer, par exemple, les produits provenant de l'aquaculture. Diminution des activités des embarcations Les conditions climatiques défavorables enregistrées l'année écoulée ont été à l'origine de la chute de la production. Cette chute est due également à la baisse des activités des embarcations de pêche. Ce qui est significatif justement, c'est que les bulletins météorologiques spéciaux qui préviennent des conditions climatiques ont évolué de 59% par rapport à l'année précédente. Il faut préciser dans ce même contexte qu'au golfe de Gabès, la pêche au chalutage a été arrêtée pendant les trois mois de juillet, août et septembre au lieu d'un mois et demi en 2008, en raison de la trêve biologique. Tous ces facteurs ont contribué à la baisse de la production des produits de la pêche. Par contre, la production de l'aquaculture a connu une évolution significative l'année dernière, puisque l'on a enregistré 4.324 t dont 3.197 t de poissons élevés dans les eaux de mer et 1.127 dans les eaux douces. Pas moins de 36 projets d'aquaculture ont été présentés à la commission concernée qui en a approuvé 27. Egalement, des procédures ont été engagées en vue d'octroyer des autorisations pour l'exploitation des barrages dans l'aquaculture au profit de neuf promoteurs, en majorité des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur. Ils seront ainsi en mesure de s'installer à leur propre compte. Par ailleurs, les exportations des produits de la pêche et des conserves de poissons au cours de l'année dernière ont atteint les 19.200 t d'une valeur de 205,4 MD contre 21.400 t et une valeur de 250,4 MD en 2008. La diminution est donc de 2.200 t en quantité et 45 MD en valeur. Cet état de fait est dû à la diminution de la production. Pour ce qui est des importations, la Tunisie a acheté de l'étranger en 2009 quelque 46.700 t d'une valeur de 89,7 MD contre respectivement 46.600 t et une valeur de 87,1 MD en 2008. L'augmentation n'est que de 100 t en quantité et de 2,6 MD en valeur. A noter que l'Union européenne a pris des dispositions réglementaires au sujet de la pêche illégale qui sont entrées en vigueur depuis le 1er janvier 2010. Un dossier avait été présenté à la Commission européenne en décembre 2009. La Tunisie a pu ainsi être inscrite sur la liste des pays collaborateurs habilités à poursuivre l'exportation aux pays de l'Union européenne.