« Le remaniement ministériel attendu ne va pas résoudre la crise. Elle va se poursuivre et imposer la formation d'un gouvernement de crise », a estimé, hier, le porte-parole officiel du Front populaire, Hamma Hammami. «Comme il sera basé sur la politique des quotas, ce remaniement ne va pas répondre aux revendications des Tunisiens ni apporter des solutions viables à la crise actuelle en Tunisie », a-t-il ajouté lors d'un meeting populaire à Monastir, expliquant que le gouvernement n'est pas disposé à proposer de véritables réformes socioéconomiques. A cet égard, Hamma Hammami a plaidé en faveur de la formation d'un gouvernement de crise avec une composition réduite, précisant que les membres de ce gouvernement doivent renoncer à leur droit de se présenter aux prochaines élections. «Au moyen de sa politique, le gouvernement en place «raté et impuissant », ne peut pas s'adapter à l'esprit de la révolution, ni servir les intérêts du pays. Il risque même de rétablir la dictature en Tunisie », a-t-il lancé. «Le peuple tunisien n'a pas besoin de parties extérieures pour lui inculquer sa religion », a-t-il encore indiqué. Par ailleurs, il a réaffirmé l'attachement du Front populaire à la réalisation des objectifs de la révolution, à l'instauration d'une sécurité républicaine et d'une institution militaire inébranlable et à l'établissement de relations extérieures qui prennent en considération l'intérêt national.