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Essebsi rebondit sur l'exclusion
Meeting populaire de Nida Tounès
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 01 - 2013

«Le gouvernement n'a pas honoré ses engagements et n'est plus capable de le faire» (dixit BCE)
Béji Caïd Essebsi a insisté sur l'impératif d'élaborer une feuille de route dans le cadre du consensus national, avec notamment une certaine neutralité des institutions étatiques dont les ministères de souveraineté, l'adoption du consensus dans l'élaboration de la Constitution et la rupture avec la mentalité d'exclusion.
«Il était attendu que le discours du Premier ministre, Hamadi Jebali, donnât une rassurance et une charge positive, mais en fait ce que nous avons entendu a bien été un facteur de déception. C'est la confirmation que nous sommes arrivés au détroit et à l'étroit goulot dont il sera difficile de sortir». C'est en ces termes que Béji Caïd Essebsi (BCE), président du parti Nida Tounès, a entamé, hier, son discours lors d'un meeting populaire de son parti dans une salle archicomble d'adhérents du parti, et en la présence de personnalités politiques nationales invitées dont celles des partis en tractations avec Nida Tounès.
Le discours du Premier ministre a été le point de départ du speech donné au Palais des congrès de Tunis par le président de Nida Tounès qui a indiqué que ce meeting survient un an après la publication d'un communiqué dans lequel les fondateurs de «L'initiative de Nida Tounès» ont exprimé leur point de vue concernant la nécessité d'effectuer des élections transparentes un an après les premières élections post-révolutionnaires.
Il a insisté sur la situation critique dans laquelle se trouve le pays depuis quelque temps, notamment sur les plans économique et social, ainsi que sur le devoir de poursuivre le processus démocratique dans les meilleures conditions et avec des garanties, notamment la bonne gouvernance et l'alternance au pouvoir.
Caïd Essebsi a affirmé que Nida Tounès est en pourparlers avec plusieurs partis, notamment Al Massar et Al Jomhouri, et ce, dans le but de constituer un front «dont le but est d'assurer un certain équilibre politique devant la prédominance des partis de la Troïka sur la vie politique en Tunisie en accaparant le pouvoir, sans consulter les différentes autres sensibilités».
«L'ère du parti unique et du gouvernant unique est révolue», a-t-il déclaré.
Selon lui, le gouvernement n'a pas tenu ses promesses, dont celles relevant du développement et de la lutte contre la pauvreté et la marginalisation. Aussi, il a énuméré les retards enregistrés en matière d'élaboration de la Constitution et d'installation d'institutions constitutionnelles. «Le résultat de tout cela est que la confiance est perdue entre gouvernants et gouvernés et ainsi les tensions sont nourries, provoquant un dysfonctionnement sécuritaire et économique. Ces tensions ont bien été constatées lors de la fête du deuxième anniversaire de la révolution puisque le peuple était dispersé et certains barbus ont même appelé à agresser les journalistes ! Actuellement, ceux qui gouvernent appellent à l'unité nationale alors qu'ils ne nous ont pas consultés tout comme d'autres partis. D'ailleurs, il y a des fronts politiques qui se constituent ici et là, et d'autre part, ces mêmes personnes veulent passer une loi d'exclusion. Ce serait un scandale d'adopter une telle loi pour notre pays, qui est en phase de transition démocratique. Pour ce qui est de notre parti, nous reconnaissons Ennahdha comme partie incontournable du paysage politique, sauf qu'elle a pris le pouvoir et n'a pas réussi», a enchaîné BCE.
Une feuille de route avant tout !
Caïd Essebsi a insisté sur l'actuelle situation caractérisée par les tensions sociales et une dégradation économique «jamais connue par le pays et qu'on aurait pu éviter avec une bonne gouvernance». Il a évoqué le surendettement qui est devenu un fardeau pour l'économie, tout en relevant les difficultés de la production du bassin minier, l'insécurité qui a ravagé le secteur du tourisme et les relations extérieures qui ont été affectées notamment par l'agression de l'ambassade des Etats-Unis. «Plusieurs choses ont changé et nous devons les rétablir. On parle de lourd héritage et je veux préciser que juste après la révolution, nous avons su remettre de l'ordre, faire respecter l'Etat et instaurer un certain sentiment de sécurité qui nous a aidés à organiser des élections transparentes et historiques. Tous les Tunisiens doivent s'allier dans le cadre d'une unité nationale effective dont nous avons besoin, en rupture avec toute sorte d'exclusion. La situation est plus que difficile mais nous pouvons nous en sortir et cela avec la volonté», a affirmé le président de Nida Tounès qui a rebondi sur le discours du chef du gouvernement pour insister sur la démarche sans visibilité du gouvernement sur les plans politique, économique et social.
Dans ce sens, il a indiqué qu'un débat national doit être entrepris dans l'urgence pour élaborer une feuille de route pour les problèmes majeurs de la crise actuelle dont, entre autres, le chômage, le développement, la sécurité. D'après lui, une telle démarche portera sur un projet et non pas sur les personnes qui devront constituer le gouvernement d'unité nationale. Il a évoqué des conditions sine qua non pour la réussite de ce projet comme la neutralité des institutions étatiques pour éviter l'interférences du rôle de ces dernières avec l'intérêt du parti au pouvoir. Selon lui, Ennahdha est en train de profiter de son pouvoir, ce qui explique son refus de céder les ministères de souveraineté et la crise qui existe au sein de la Troïka. De même, il a critiqué l'Etat qui, d'après lui, ne veille pas à préserver ses institutions en tolérant «des organisations parallèles», en l'occurrence les ligues de protections de la révolution, à faire ce qu'elles veulent, notamment l'agression des personnalités politiques, syndicales et des journalistes. Le président de Nida Tounès a appelé au démantèlement de ces ligues dont «tous les Tunisiens, partis, société civile et peuple, ont reconnu les dépassements et la nécessité de leur disparition, sauf Ennahdha et le Congrès pour la République». Evoquant les agressions, il a affirmé qu'elles se succèdent d'une façon effrayante dont celles qui ont visé tout récemment des saints et leurs mausolées qui sont considérés comme un patrimoine de tous les Tunisiens.
Pour finir, Béji Caïd Essebsi a affirmé que son parti se présente pour participer à cet effort national d'unification et de construction loin de toute exclusion.
Vers la constitution d'un front démocrate de cinq partis
Deux pas en avant, un pas en arrière...
Le parti Nida Tounès est depuis quelque temps en tractations avec Al Massar et Al Jomhouri pour la constitution d'un front politique qui aurait une portée électorale. Dans les derniers jours, on croit savoir que sont venus s'ajouter à ces trois partis le Parti pour le travail national démocrate présidé par Abderrazzak Hammami et le Parti socialiste dirigé par Mohamed Kilani.
Présent lors du meeting de Nida Tounès, le directeur exécutif au parti Al Jomhouri, Yassine Brahim, nous a affirmé que le parti Al Jomhouri (Parti républicain) cherche à créer un front avec une certaine gouvernance dans le cadre d'une coordination politique avec d'autres partis dont Nida Tounès et Al Massar. «Nous avons des doutes quant à la réussite du processus transitionnel qui n'est pas en train d'aller dans le bon sens, outre la question des échéances électorales. Cela reste dans le flou et il n'y a plus de différenciation entre le parti au pouvoir et l'Etat, ce qui explique les dépassements au niveau de la sécurité et de la justice. Selon nous, les portefeuilles de l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères ne peuvent être dirigés sans impartialité et neutralité. Malheureusement, il semble qu'il y a une volonté politique derrière tout cela», a-t-il ajouté. D'après lui, il faut trouver des mécanismes de dialogue ou de pression pour que les partis au pouvoir optent pour la rectification du processus transitionnel.
Pour sa part, Mohamed Kilani, président du Parti socialiste, approché par Nida Tounès pour faire partie du nouveau front qui est en train de se former, affirme que c'est un bon pas que Nida a accepté de se mettre d'accord avec Al Massar et Al Jomhouri. Cependant, il nous a avoué que certaines difficultés entravent ce processus. C'est que Nida Tounès semble préférer en finir avec les tractations avec les deux premiers avant d'entamer des discussions avec son parti et celui de Abderrazek Hammami. «En voyant un peu les diffcultés et les tractations, je pense que c'est un pas en arrière...», a-t-il ajouté
Quant à Abderrazek Hammami, il a affirmé qu'Al Massar et Al Jomhouri pensent que les tractations entre eux et Nida Tounès doivent être concrétisées avant d'entamer des pourparlers avec les deux autres partis. «Je pense que ces diffcultés vont disparaître devant la volonté commune de réunir tous les démocrates quelle que soit leur sensibilité. En ce qui nous concerne comme parti, nous appelons à former un front démocrate et civil élargi qui englobe toutes les forces politiques qui défendent les principes de la République dans son caractère civil. Ce qui est sûr, c'est qu'il y a des convergences et des divergences mais aussi des calculs, notamment en vue des élections...», a poursuivi le président du Parti pour le travail national démocrate, Abderrazek Hammami
N. Hajbi
Taïeb Baccouche : un remaniement pour quoi faire ?
En marge du meeting populaire organisé par Nida Tounès, une conférence de presse a été tenue par les membres du bureau exécutif du parti. Le secrétaire général de Nida Tounès chargé des relations extérieures, Taïeb Baccouche, est revenu sur les causes de cette crise politique. D'après lui, c'est la répartition du pouvoir après les élections «avec une mentalité de partage d'un butin» qui a été à l'origine de cette crise. «C'est une déception pour tout le monde, surtout quand la Troïka a décidé de dépasser l'année prescrite dans un document que tous les partis concernés ont signé d'avance pour aller installer une mini-constitution. D'ailleurs et depuis, ils ne font que faire perdurer leur pouvoir. Pour préparer les prochaines élections, il y a tout un travail préparatoire qui doit d'ores et déjà être lancé pour inscrire tous les électeurs de façon à éviter les problèmes que nous avons tous constatés lors des élections passées», a-t-il enchaîné. Evoquant le remaniement ministériel, Baccouche a affirmé que ce remaniement dont les tractations ont débuté en juillet n'aura aucun effet. «Pour le moment, aucun remaniement ne pourra réussir à combler les défaillances et ne pourra sauver le pays de la crise actuelle. Il faudra engager un débat national pour assurer le consensus national sur un projet entier. Suite à ce projet, on procèdera à la formation d'un gouvernement de compétences». N.H.


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