M. Lassad Yakoubi, secrétaire général du Syndicat général de l'enseignement secondaire, a annoncé hier matin la possibilité de «pousser le mouvement de protestation» à recourir «à l'escalade» pour défendre «les revendications du corps enseignant et faire face à l'obstination des ministères de l'Education et de la Jeunesse et des Sports». Dans une déclaration à l'agence TAP, le syndicaliste a indiqué que la réunion exceptionnelle de la commission administrative sectorielle de l'enseignement secondaire qui se tenait toute la journée, au siège de l'Ugtt, vise à examiner les propositions des professeurs de l'enseignement secondaire, pour la prochaine période, évoquant notamment «l'éventualité d'une nouvelle grève, ou le non-dépôt des notes des examens auprès de l'administration, ou le refus d'assister aux réunions de classe». En même temps, il a relevé «la nécessité de préserver les élèves des tergiversations politiques entre le syndicat et le ministère de l'Education», considérant cela comme «une ligne rouge à ne pas franchir». M. Lassad Yakoubi a, par ailleurs, souligné l'attachement à défendre les revendications tout en manifestant la disposition du syndicat à poursuivre les négociations au sujet des questions objet de litige. Les travaux de la commission administrative sectorielle, qui se poursuivaient en huis clos, portent, selon Lassad Yakoubi, sur plusieurs questions relatives notamment à la question de prélèvements sur les salaires des enseignants grévistes, le lancement par le ministère de la Jeunesse et des Sports d'un concours sur les promotions professionnelles selon les mêmes critères adoptés auparavant ainsi que l'examen du programme d'apprentissage mis en place par le ministère de l'Education en collaboration avec l'organisation britannique «Eris» sur le thème «Education à la citoyenneté et la sensibilisation électorale chez les élèves de l'enseignement secondaire». Pour rappel, les professeurs de l'enseignement secondaire ont observé les 22 et 23 janvier 2013 une grève générale à laquelle a appelé le Syndicat général de l'enseignement secondaire à la suite de l'échec, selon le syndicat, des négociations pour parvenir à un accord avec le ministère de l'Education sur l'avancement professionnel, la prime de «métier pénible» et la réduction des heures de travail.