Le pôle de compétitivité a organisé tout récemment, sous l'égide du ministère de l'Industrie et de la Technologie, la deuxième journée technique sur «Les industries de transformation des céréales». Avant les interventions des professionnels du secteur, M. Kamel Belkahia, p.-d.g. dudit pôle, a rappelé le bilan des activités du technopôle agroalimentaire de Bizerte dans la filière en question depuis le premier rendez-vous du mois d'avril 2009, précédé de M. Zakaria H'mad, directeur général des industries agroalimentaires, qui a, lui, présenté l'état des lieux d'une façon chiffrée en insistant davantage sur la nécessaire invention de nouveaux produits dans ce domaine. Quant à M. Joël Abécassis, ingénieur de recherche à l'Inra de Montpellier et président du comité scientifique d'Arvalis, il a brossé un tableau sur la situation et les besoins des produits céréaliers tunisiens. Toutefois, ce qui a le plus retenu l'attention à cette occasion, c'est l'intervention de M. Yassine Haddad, enseignant-chercheur et conseiller au technopôle agroalimentaire de Bizerte. En effet, M. Haddad a présenté concrètement une idée de produit d'innovation qui concerne le borghol à cuisson rapide. L'intervenant, suite à de longues recherches, a mis en place un produit qui répond à la demande des consommateurs. Il s'agit du borghol selon les normes suivantes : sécurité sanitaire, valeur santé (riche en fibres et minéraux), praticité du produit (facile à préparer, bonne texture, savoureux). De plus, il y a des possibilités de préparer une large gamme de recettes à base de ce produit. On peut, en effet, avoir «recours» aux accompagnements, aux salades, au gratin ou relevé avec des condiments (taboulé), sans oublier la voie du borghol biologique tunisien. Cette journée technique a permis également à Mme Mounira Zgueir, formatrice en technologie céréalière, de parler de l'état actuel de la formation en technologie céréalière en Tunisie, avant que M. Nabil Mahjoub, responsable qualité à l'Office des céréales de Tunis, n'apporte son témoignage dans l'expérience de l'office dans la formation continue en technologie céréalière. Les présents, des opérateurs industriels, ont apprécié les débats qui les ont éclairés davantage sur la qualité du nouveau produit. Commencent-ils à saliver ou se frottent-ils les mains?