Le partenariat conclu dans le domaine du développement social local cible les gouvernorats du Kef et de Siliana L'Union européenne a attribué une subvention de l'ordre de 224.000 euros, soit 470.000 DT pour financer des projets à concrétiser par des promoteurs Les habitants des zones rurales vivent souvent dans des conditions difficiles. Pourtant, ils mènent des activités agricoles qui nécessitent beaucoup d'efforts pour fournir aux marchés des quantités de fruits et légumes tout au long de l'année. Les travailleurs agricoles ne sont pas bien rémunérés malgré les efforts déployés durant la journée. Aussi bien les hommes que les femmes et les jeunes filles qui s'adonnent à ce genre de travaux dans un milieu rural qui manque de plusieurs commodités. Même le lieu d'habitation ne répond pas souvent aux normes minimales de confort et de bien-être. D'où la nécessité de donner plus d'attention au côté matériel et environnemental à ces habitants afin d'améliorer un tant soit peu la qualité de la vie pour qu'ils puissent continuer à travailler mieux et plus. Un acquis important vient à cet égard d'être obtenu à la faveur de la nouvelle phase de partenariat entre la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA) et l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap) démarré le 1er janvier 2013. La CCMSA régit l'organisation des différentes caisses de la Mutualité sociale agricole en France. Elle est chargée notamment de gérer la protection sociale du monde agricole par le biais des différentes Mutualités sociales agricoles. Amélioration des conditions de vie Le partenariat conclu dans le domaine du développement social local cible les gouvernorats du Kef et de Siliana. A cet effet, l'Union européenne a attribué une subvention de l'ordre de 224.000 euros, soit 470.000 DT pour financer des projets à concrétiser par des promoteurs. Le projet vise essentiellement à renforcer les capacités de la société civile et de promouvoir la participation des populations défavorisées dans la délégation de Tajerouine dans le gouvernorat du Kef avec une extension envisagée dans deux autres délégations du gouvernorat de Siliana. Ces zones souffrent depuis des années d'un manque d'équipements collectifs modernes permettant aux habitants de mener une vie décente. Le projet, d'une durée de deux ans, va permettre notamment la création d'associations de développement dans des activités diversifiées pour participer à l'amélioration des conditions de vie des populations rurales. Ces structures seront dotées d'un financement qui sera utilisé pour lancer des projets productifs. Les bénéficiaires pourraient donc à terme améliorer leurs revenus grâce à des activités rentables auxquelles ils vont contribuer à la conception et à la réalisation dans le cadre de la consécration de l'approche participative. Déjà, on connaît le nom de deux associations qui vont être impliquées dans ce travail, à savoir «l'Association de femmes horizons» et «la Fondation El Kef pour le développement régional» et qui seront associées dans la mise en œuvre du projet. L'approche participative va permettre aux bénéficiaires de s'approprier leur affaire en vue de s'en occuper sérieusement pour assurer sa rentabilité et sa pérennité. Rappelons que le premier projet de développement social local a été réalisé sur la période allant de 2010 à 2012 avec un financement européen de 191.000 euros (soit l'équivalent d'environ 382.000DT). Il a été possible dans ce cadre de soutenir 64 porteurs de projets dans les régions précitées pour un coût de 27 300 euros ou 52.000DT. Ces promoteurs ont souvent besoin non seulement d'argent mais aussi de conseils et d'accompagnement afin qu'ils puissent bien étudier le projet dans son ensemble et réussir son lancement. Il faut choisir un projet pertinent qui répond vraiement aux besoins des consommateurs afin de pouvoir commercialiser facilement les produits, même au niveau local. La deuxième phase du projet, va se poursuivre selon la même méthode qui s'est avérée porteuse, à savoir accompagner les promoteurs pour réaliser leur autonomie en comptant sur leurs propres ressources. A travers ce projet, on compte aussi encourager le travail collectif et favoriser l'innovation. Un projet innovant a plus de chance de réussir et de se développer. Cela constitue d'ailleurs l'un des principes du développement social local mis en œuvre par la Mutualité sociale agricole pour animer et faire vivre les territoires ruraux. Encore faut-il que les promoteurs soient bien motivés et intéressés par le partage des connaissances et la volonté de rélever les défis. Les premières difficultés ne doivent en aucun cas constituer un handicap pour le développement du projet qui peut connaître une extension à l'avenir.