L'OBéja vit à l'heure des derbys. Après celui face à l'OKef, place demain au déplacement à Bizerte. Soulagés par leur premier succès de la saison, obtenu dimanche dernier devant les Keffois sur un penalty réussi par Alaâ Abbès (55e), les Cigognes se contenteraient aisément d'un point lors de leur voyage dans la ville de l'Evacuation. «Pour donner un sens à la victoire d'il y a une semaine et la bonifier, un simple nul ferait notre bonheur, demain, observe l'entraîneur Kamel Zouaghi. Ce serait déjà une très bonne affaire avant la venue de la JSKairouanaise dans la perspective de notre sortie de la zone de la relégation». Il faut dire que cela n'a pas été de tout repos : «Il a fallu puiser au fond de nos ressources, le mental s'avérant décisif, commente le coach nordiste. Nous avons été également plus forts sur le plan offensif. Après les avoir fait beaucoup courir derrière le ballon, nos adversaires n'avaient plus suffisamment de force, d'énergie et de fraîcheur à la reprise pour égaliser». Du coup, les copains de Nidhal Nefzi commencent à sortir la tête de l'eau : «C'était mon premier match disputé à Béja, puisque depuis mon arrivée, nous avons dû nous produire trois fois à l'extérieur : contre l'ASM, l'ESZ et l'EST. Cela a coïncidé avec un premier succès cette saison. Demain, il faudra compter avec un adversaire de tout premier plan et avec une pelouse en très mauvais état. Nous aurions aimé que les règlements soient respectés, que le CAB dispute ses matches en retard (prévus les 7 et 20 mars devant l'ASM et le CA) avant de passer à la 9e journée et à notre réception, demain. Qui sait comment il se comporterait face à nous s'il avait apuré ses mises à jour», s'interroge Zouaghi, qui attendra le dernier moment pour choisir son onze rentrant. Il doit composer avec le forfait de son latéral droit Anis Ben Amor et de son attaquant Houcine Jabeur qui ont séché la séance d'entraînement de jeudi. Les primes de rendement traînent, les nouveaux venus au mercato d'hiver — dont justement ce duo — n'ont pas touché un sou, même si le retard de versement des salaires concerne uniquement ceux du mois de janvier. D'ailleurs, l'entraîneur des Cigognes est intervenu jeudi auprès du président du club, mais il dut faire face à la réplique récurrente : il n'y a pas d'argent. Déjà que les Béjaois sont régulièrement confrontés au casse-tête de l'infrastructure. Jugeant le terrain central sur lequel il devait mener sa séance de jeudi «dangereux, parce que gorgé d'eau», le staff technique a dû se rabattre sur une surface en tartan. Pas l'idéal pour préparer le match de Bizerte. Ne déplorant ni blessés, ni suspendus, ce staff devrait aligner demain le onze suivant : Au Kaïs Amdouni, Ben Amor, Waël Nefzi, Yaken, Nidhal Nefzi, Ouerhani, Jelassi, Mazni, Abbès, Issamba et Selliti.