Le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a dénoncé l'interdiction, à plusieurs journalistes et équipes de télévision et de radio, de couvrir la conférence de presse du ministre de l'Intérieur Ali Laârayedh sur les derniers développements dans l'affaire de l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd. Cette interdiction, indique un communiqué du syndicat qui cite les noms et établissements médiatiques des journalistes empêchés de couvrir la conférence de presse, est une «exclusion orchestrée» qui rappelle les pratiques du ministère de l'Intérieur sous l'ancien régime. Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse a également condamné l'interdiction à des journalistes de couvrir la conférence de presse. «Arracher les caméras de deux chaînes de télévision et effacer leurs enregistrements constitue un dépassement dangereux», a-t-il mis en garde dans un communiqué. Il appelle à cesser toutes les intimidations exercées sur les journalistes en quête d'information et à stopper toutes sortes de distinctions faites entre eux. Le communiqué cite, en outre, un membre du bureau d'information du ministère de l'Intérieur, Lotfi Hidouri, qui dément l'existence d'un traitement similaire à l'encontre des journalistes. «Le bureau de presse du ministère a arrêté la liste des journalistes invités, la salle ne pouvant contenir une grande assistance», a-t-il expliqué.