Le Middle East Investment Initiative (Meii) consacre un fonds de 50 millions de dollars pour le développement des franchiseurs et des franchisés tunisiens. Techniquement, il s'agit de la mise à disposition d'une facilité de crédit qui garantira partiellement des prêts accordés aux entreprises tunisiennes pour leur permettre d'acquérir et d'exploiter des franchises, de produire des biens et des services et de créer des entreprises tunisiennes en franchise. Une quarantaine d'exposants, dont la majorité des marques tunisiennes, deux institutions bancaires ainsi que des représentations commerciales et diplomatiques ont participé à la 4e édition du Salon Tunis-Medfranchise qui sera clôturée aujourd'hui. Cette année, les organisateurs, notamment la Chambre de commerce et d'industrie de Tunis (Ccit), l'Association tunisienne de franchise (ATF) et l'Utica, ont placé le salon sous le slogan «Franchising: a bright Future». Dans se sens, en effet, les investisseurs et les visiteurs professionnels pourraient développer de nouvelles affaires sur la base d'un contrat de franchise conclu avec un franchiseur. Selon les terme du contrat, le franchisé paye une redevance et des royalties pour bénéficier de la notoriété, de l'expérience et des techniques de la maison mère. Toutefois, ceux qui cherchaient les grandes enseignes internationales ont été un peu déçus. Seulement trois stands français, dont deux marques, sont déjà implantés en Tunisie. Le troisième stand a été aménagé par un facilitateur de contrats de franchise. Dans ce sens, M. Maher Askri, représentant d'une agence d'évènementiel, a confié qu'«on s'attendait à une participation plus importante d'entreprises étrangères». Car l'objectif de notre participation à ce salon, a-t-il ajouté, est l'accompagnement des entreprises qui veulent développer des franchises et lancer leurs premiers produits. Dans ce cas, fructifier l'enveloppe de 1.900 dinars payés pour le stand de 9m2 serait un peu difficile pour cette entreprise. La tâche est plus aisée pour Oussama Laouini, IT manager d'une entreprise de cuisine équipée. En une seule journée, il a reçu de potentiels franchisés de plusieurs régions de la Tunisie. «En fait, on ne fait que dupliquer l'expérience de notre société mère dont nous avons une master franchise pour la Tunisie, l'Algérie et la Libye», précise-t-il. Pour ce qui est du financement, le Middle Est Investment Initiative (Meii) consacre un fonds de 50 millions de dollars pour le développement des franchiseurs et des franchisés tunisiens. Ce fonds financerait les franchiseurs qui cherchent à élargir leurs parts de marché en Tunisie et à l'étranger, ainsi que les franchisés qui comptent développer de nouvelles activités. Techniquement, il s'agit de la mise à disposition d'une facilité de crédit qui garantira partiellement des prêts accordés aux entreprises tunisiennes pour leur permettre d'acquérir et d'exploiter des franchises, de produire des biens et des services et de créer des entreprises tunisiennes en franchise. Sur le plan pédagogique, un espace a été réservé à l'organisation d'une série de conférences et de «workshops» pour tout apprendre sur la franchise, ses avantages et les procédures réglementaires et financières pour la création d'entreprise. Une pratique datant des Carthaginois Selon Mounir Moakher, président de la Ccit, bien que la franchise n'ait fait surface qu'en 2009 dans le cadre de la modernisation du commerce et que le cadre réglementaire n'ait été finalisé qu'en juillet 2010, le concept a démarré, en Tunisie, depuis le temps des Carthaginois. La franchise, a-t-il ajouté, a fait ses preuves aux Etats-Unis et en Europe dans le développement des entreprises et la création de l'emploi. «C'est un concept à la fois simple et compliqué. Simple, puisqu'il s'agit de la duplication de l'expérience d'une marque qui a réussi dans plusieurs sites tout en respectant les spécificités des régions. Compliqué, car il y a des responsabilités juridiques, notamment la propriété du fonds de commerce», explique-t-il. En somme, le développement de la franchise a non seulement une influence sur l'emploi, mais c'est également un facteur de dynamisme économique. Les transferts de savoir-faire et de technologie se traduisent sur le plan régional en développant les potentialités économiques de chaque région. De même les franchisés se développent à l'international en tissant des liens avec des réseaux de franchise de renommée.