Tunisie : Kaïs Saïed adresse ses condoléances au président algérien après l'accident d'El Harrach    Projet de loi de Finances 2026 : Abdeljelil El Heni accuse le gouvernement d'un précédent illégal    L'Utap insiste sur sa neutralité et le respect des symboles de l'Etat    Architecture : mise en garde aux bacheliers contre les filières privées    Un séisme de magnitude 5,4 frappe l'Australie    Bilan des précipitations : 35 mm relevés en quelques heures à Mahdia    Intempéries : orages à l'est, tempête de sable spectaculaire à Kébili    La Flottille "Soumoud" partira de Tunisie le 4 septembre pour briser le blocus de Gaza    Samir Cheffi : l'UGTT tend la main, mais refuse toute atteinte à sa dignité    Trump veut un plan de paix en Ukraine après un cessez-le-feu manqué, les Européens prudents    L'AMT dénonce une violation de l'immunité judiciaire après l'arrestation du juge Messaoudi    Le Tunisien Mehdi Haloui dans le classement Forbes des leaders les plus influents du tourisme au MENA    Ligue 1 -Championnat National – 2e journée – CA : Quelques ajustements...    Ligue 1 -Championnat National – 2e journée – ST : Prendre son envol    Ligue 1 -Championnat National – 2e journée – CSS : L'obligation de rachat déjà !    SNCPA : Après des années d'arrêt, le spécialiste du papier scolaire reprend vie à Kasserine !    Le juge révoqué Mourad Messaoudi arrêté pour corruption électorale !    Après cinq ans d'interruption, le Festival d'El-Kossour renaît grâce au mécénat de SOSTEM SFBT    Démolition de l'Hôtel du Lac, rumeurs ou réalité ? Que se passe-t-il vraiment ?    Alerte météo en Tunisie : Orages violents attendus à Nabeul, Sousse et Monastir    Où se situe l'aéroport de Tunis-Carthage dans le classement mondial de 2025 ?    55 motos confisquées à Sousse pour non-respect des règles de circulation    Nabeul : Un dauphin retrouvé mort sur une plage de Soliman    REMERCIEMENTS ET FARK : Chadia KSOURI née SASSI    31 pays arabes et islamiques : les déclarations de Netanyahu sur le "Grand Israël" constituent une menace pour la sécurité nationale arabe    "Visa" de Karim Gharbi au Festival international de Nabeul : un spectacle à guichets fermés qui séduit    Mustapha Mnif est décédé    En images - Trump déroule le tapis rouge à Poutine en Alaska    Cisjordanie : la France condamne la démolition d'une école financée par l'AFD    El Manar : un citoyen agresse une équipe de la Sonede et fracasse une pompe à eau    Tunisie : nouvelles amendes jusqu'à 60 DT et retrait direct du permis !    Choc en Italie : 100 000 identités de touristes en vente sur le dark web !    Service National 2025 : Dernier rappel pour les jeunes concernés — Ne ratez pas votre enrôlement !    D'ex-capitaine des Fennecs à boss de l'EST : qui est Yazid Mansouri ?    Météo en Tunisie : mer peu agitée et progressivement agitée dans le Golfe de Tunis    Tunisie : une croissance de 3,2% au deuxième trimestre 2025    Hommage à Fadhel Jaziri au festival Carthage 2025 à la place du concert de Ky-Mani Marley    B7L9 Art Station abrite GrassrEUts : à la découverte de la nouvelle vague musicale made in Tunisia    "Kolna Nghanni" : quand le public devient la voix du spectacle au Festival de Nabeul    Message de l'Ambassadrice de l'Inde à Tunis Dr Devyani Khobragade à l'occasion de 79e jour de l'Indépendance de l'Inde 15 août 2025    Taekwondo Astana 2025 : sept médailles dont cinq en or pour les champions tunisiens    BNA Assurances désormais sur la cote de la Bourse de Tunis    Kaïs Saïed à Sejnane : la cause est nationale, il faut libérer la Tunisie !    Yasser Jradi : un an après sa disparition, Tunis et Gabès lui rendent hommage    Illuminez Chaque Moment : OPPO Dévoile le Tout Nouveau Reno14 F 5G avec Photographie Flash IA et Design Sirène Irisé    Rania Toukebri : « Les missions lunaires font partie de ma vie »    Le champion du monde tunisien Ahmed Jaouadi rejoint l'Université de Floride pour préparer les JO 2028 à Los Angeles    Moez Echargui, champion à Porto, lance un appel : je n'ai pas de sponsor !    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Des investissements relativement peu risqués
Financement des franchises
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 03 - 2013

«Pour les dossiers de franchise, l'évaluation du couple promoteur-projet est plus simple et relativement assurée», relève un responsable de la Bfpme
Les risques inhérents à l'aventure entrepreneuriale sont de nature à dissuader tout bailleur de fonds. Force est de constater que les banques de la place exigent des garanties réelles pour financer les projets, voire la partie matérielle de l'investissement initial, sans trop considérer l'importance des cash-flows futurs. Ainsi, la contrainte est double pour le promoteur de projets franchisés. D'une part, il doit présenter suffisamment de garanties réelles dont la valeur dépasse largement les fonds demandés. Et d'autre part, le refus de financement des investissements immatériels est quasi systématique. A défaut d'accès à un financement intégral de l'investissement, et particulièrement l'absence des produits appropriés aux besoins spécifiques des franchisés, il convient, alors, de se demander si cette catégorie de projets aurait des chances de se développer sous nos cieux ? Pour apporter des éléments de réponse, on s'est adressé à Mme Nawal Gara-Ali, directeur des Etudes et de l'évaluation à la Bfpme, la banque dont la raison d'être est de pallier les contraintes d'accès au financement des jeunes promoteurs et PME, à savoir la garantie réelle.
De prime abord, «la franchise figure sur la liste des secteurs auxquels la banque accorde une attention particulière», rappelle-t-elle. Dans cette liste, elle énumère, également, les projets à haute valeur ajoutée, le secteur des énergies renouvelables, la biotechnologie, les TIC... Et plus généralement, la Bfpme est une banque d'investissement qui finance tous les projets dans tous les secteurs, à l'exception des projets touristiques à grande capacité d'hébergement et la promotion immobilière à l'usage d'habitation.
«Pour les dossiers de franchise, l'évaluation du couple-promoteur projet est plus simple et relativement assurée», relève la responsable. Il en découle que les dossiers adossés d'un contrat de franchise seraient traités en priorité.
Pour l'évaluation du projet, le contrat avec un franchiseur est de nature à apporter des garanties aux niveaux de l'approvisionnement, de la transformation et la commercialisation des produits. Une maîtrise complète du cycle d'exploitation, de l'achat à la distribution. Le franchisé bénéficie, également, de la notoriété de la marque du franchiseur et de ces techniques de ventes qui ont fait leurs preuves. «Dans cette mesure, le contrat réduit considérablement les risque liés au projet, de l'approvisionnement à la distribution», note-t-elle. Et d'ajouter «Pour la banque, la franchise est un atout pour tout dossier. Financer une franchise est plus sûr».
S'attardant sur l'autre élément du couple, le promoteur, elle avance : «La banque aurait besoin de mener plusieurs entretiens pour apprécier les qualités et les aptitudes du porteur de projet». Alors qu'un contrat de franchise sous-entend que son porteur a passé par une première évaluation favorable de la part du franchiseur. «C'est déjà une première garantie», estime-t-elle. Et d'argumenter : «Ce n'est pas donné à tous de décrocher un contrat de franchise».
Et pour valider ces premières évaluations favorables au couple projet-promoteur, la banque examine en filigrane les termes du contrat de franchise. Car les contrats de franchise sont porteurs de bonnes et de moins bonnes pratiques. «Au-delà de l'enseigne internationale, la banque s'intéresse à la viabilité du projet et la protection des droits du franchisé», souligne-t-elle. Et d'expliquer : «Beaucoup de contrats de franchise confèrent à leurs détenteurs de larges perspectives, par exemple une exclusivité sur un marché étendu, et de ce fait le franchisé pourrait se transformer en franchiseur». Tandis que d'autres contrats n'apportent pas de réels atouts au franchisé.
Pour ce qui est de l'expérience de la banque, la concession automobile a été la branche la plus financée de ce mode de distribution, douze concessions dans l'ensemble. Mieux encore, «L'un des promoteurs financés par la banque a su développer sa marque et son propre réseau de franchisés», vante-t-elle. D'autres demandes sont en cours pour le développement du réseau commercial sous le mode de franchise de plusieurs projets de pâtisserie industrielle.
Parallèlement, il y a des sous-traitances assimilées à des franchises, à l'instar des partenaires de la plateforme Benetton qui assure les matières premières, les procédés de production et le rachat de la production.
Des besoins financiers spécifiques
Le poids des frais du démarrage d'une franchise est de nature à dissuader tout promoteur. Un développement en solo pourrait épargner l'investisseur de plusieurs détours. «Pour la Bfpme, ces frais et ces redevances font partie de l'investissement et ne sont guère des charges supplémentaires», insiste-t-elle. Et d'expliquer «C'est comparable à l'acquisition d'un achat d'un fonds de commerce ou à des années de travail pour en constituer une image de marque». Avec la franchise, on bénéficie dès le démarrage de la notoriété du franchiseur. Dans cette perspective, les éléments immatériels figurent parmi les composantes de l'investissement initial, «et sont éligibles au financement de la Bfpme», précise-t-elle. Et de commenter «Plusieurs banques et même des sicars nous accusent d'être souples dans le financement». A vrai dire, le financement des projets se limite aux équipements à forte valeur et marginalise les investissements immatériels. A cet égard, l'apport de la banque est notable pour les promoteurs. «Heureusement, ces banques et ces sicars se réfèrent aux schémas d'investissement établis par la Bfpme pour valider les projets à financer». Dans ces schémas, la Bfpme prend en considération les intérêts intercalaires, les commissions, les formations nécessaires... «Ça ne sert à rien de comprimer les coûts et d'accuser un mauvais démarrage», prévient-elle.
Un nouveau produit en vue
Dans le cadre d'une mission de jumelage de la Bfpme, du côté tunisien, avec la banque de développement Oseo, du côté européen, la banque vise à développer des produits spécifiques aux besoins de la PME, dont elle cite «le contrat de développement». Ce produit, ajoute-t-elle, se veut une réponse à la forte réticence des banques à financer les PME sauf en cas d'investissements physiques. «Le lancement d'un projet de mise en bouteille d'eaux minérales nécessite de grosses campagnes de communication. Mais, cet investissement immatériel ne trouverait pas de bailleurs de fonds», illustre-t-elle. Ce produit, «contrat de développement», se place donc comme une réponse au financement des investissements immatériels des PME, notamment exigés par les contrats de franchise. Sans aucune garantie externe au projet.
Ce produit qui découle de l'expérience française est un contrat complémentaire aux produits bancaires puisqu'il conforte la structure financière des PME. Il couvre les investissements dans les frais d'approche, les investissements immatériels, à savoir la certification, les plans marketing, les formations... De même, ce contrat finance des investissements matériels ayant peu ou pas de valeur de gage, notamment les logiciels.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.