La sélection, tous styles confondus, s'investit dans l'immédiat, tout en prenant en considération le long terme. La préparation et la concentration battent leur plein au sein des équipes nationales seniors en prévision du championnat d'Afrique qui aura lieu au Tchad du 2 au 12 mai prochain. Un rendez-vous important pour la lutte tunisienne. L'objectif est clair et il n'est pas difficile d'en connaître les motivations et encore moins les alternatives que s'offre la direction technique. Cette nouvelle édition continentale fait justement partie des priorités des sélections tunisiennes dans la mesure où les lutteurs et les lutteuses qui y seront retenus viseront le podium. Une obligation plus qu'un choix. Il en est ainsi pour un groupe qui s'investit dans l'immédiat, tout en prenant en considération le long terme. Il faut dire que les sélections, dans leurs différents catégories et styles, n'ont pas manqué d'évoluer au cours des années. Ces derniers temps, elles ont même pu accéder à un palier supérieur, comme en témoignent du reste les performances réalisées par les féminines et qui se sont traduites par les médailles glanées pour la première fois à l'échelle internationale dans l'histoire de la lutte arabe et africaine. L'espoir est plus que jamais permis. Les stages en commun avec des sparring-partners de haut niveau meublent le mode de préparation de la sélection. Le dernier en date est celui organisé récemment à Tunis en présence de trois lutteurs jordaniens confirmés et de leur entraîneur. La sélection ne s'arrêtera pas là, puisque la direction technique a déjà programmé sous la conduite d'Amor Bach Hamba d'autres stages en commun avec des sparring partners russes et bulgares. Il faut dire que ce mode de travail semble profiter à la sélection et servir fortement ses intérêts, compte tenu notamment du niveau plus que jamais relevé de la préparation. Les lutteurs et lutteuses tunisiens devraient en effet profiter de l'opportunité de se mesurer à des athlètes de renom sur le plan international. Autre avantage: il est de nature à remplacer comme il se doit les stages à l'étranger qui coûtent souvent cher à la trésorerie de la fédération. Ces stages en commun avec la Russie et la Bulgarie devraient avoir lieu après le championnat européen et deux ou trois semaines avant le coup d'envoi du championnat d'Afrique. Une date fortement étudiée dans la mesure où elle prend en considération la disponibilité des lutteurs européens qui ne seront retenus par aucune échéance internationale. Stage bloqué à Gammarth En attendant, les sélections libres, gréco-romaines et féminines entreront lundi prochain en stage bloqué à Gammarth. Ce stage, qui verra la participation des athlètes les plus en formes et surtout ceux et celles qui visent le podium au championnat d'Afrique, se poursuivra jusqu'au 30 mars prochain. Il faut dire que les places s'annoncent d'ores et déjà chères et que certains jeunes lutteurs risquent de créer la surprise dans le «décompte» final. Que ce soit en championnat ou lors des tournois disputés récemment, les révélations étaient au rendez-vous. La concurrence pourrait être bénéfique à une sélection en pleine évolution et qui ne cesse de préconiser le changement dans la continuité. La formation, une priorité absolue L'un des points importants du programme électoral du nouveau bureau fédéral, sous la conduite du président Ferjani Rhouma, est la formation. La lutte tunisienne en a plus que jamais besoin et le programme inclut forcément la formation et le recyclage des entraîneurs. Ainsi, la direction technique organise actuellement un stage de formation pour les entraîneurs pour l'obtention du diplôme du premier degré. La phase théorique prendra fin dimanche prochain, avant de passer par la suite à la phase pratique. Pas moins de seize entraîneurs sont au rendez-vous, animés tous d'un engouement particulier pour une session qui s'est fait longuement attendre.