Par Nizar BEN SAAD (universitaire) Jamais la construction d'un Etat moderne ne se fait avec le goût des pointes ou avec des farces ridicules. Nos pseudo-opposants qui coulent des jours paisibles à l'étranger, comme Ben Brick, grassement rétribué, faisant d'ailleurs figure de bouffonnerie, s'érigent aujourd'hui en contempleurs du projet de loi visant la réforme de l'article 61 bis du Code pénal tunisien. Quel mal y a-t-il de réprimer tout Tunisien qui, pour des raisons subversives, établit délibérément des contacts avec des parties étrangères pour les inciter à porter préjudice aux intérêts vitaux du pays ? Y a-t-il un acte plus odieux et profondément immoral que de s'en prendre à la sûreté économique de son pays, au moment où il s'est montré parfaitement résilient en échappant à la récession qui a secoué des partenaires régionaux et européens ? Quoi de plus avilissant que d'appeler à boycotter la Tunisie, via les exportations et le tourisme, en saccageant le siège de l'Ontt à Paris ? Quelle joie trouble et inquiétante que de voir son propre pays isolé, cloisonné, décrié, et de s'opposer, par principe, à l'avancement de son rang en tant que partenaire privilégié de l'Union européenne ? On connaît la rengaine sans cesse répétée par certains esprits chagrins du groupuscule droits-de-l'hommiste du Réseau euroméditerranéen des droits de l'Homme, présidé par Kamel Jendoubi et Khémaïs Chammari : «conditionner tout rehaussement des relations avec la Tunisie à un progrès en des droits de l'Homme, des principes démocratiques et des règles de bonne gouvernance». Visiblement, les efforts soutenus de la Tunisie, ses prétentions légitimes d'accéder au «statut avancé» dans le cadre de son partenariat avec l'Union européenne, déplaisent à ces prédateurs à l'affût, obsessionnellement tournés vers la diffamation et la calomnie. Les désinformateurs et les manipulateurs du Remdh réunis, récemment à Madrid, ont profité de l'aubaine pour asséner des allégations fantaisistes. La mission, truffée de complaisance et de contrevérités, était donc claire: flétrir l'image rayonnante d'un pays qui émerge. Tous les représentants du Remdh s'y dédient. On s'imagine faire œuvre utile. Mais détrompons-nous ! C'est d'un ridicule qui pousse au sourire compatissant Il est, à cet égard, fondamental de comprendre qu'en se donnant corps et âme aux nostalgiques d'une ère révolue, ces énergumènes obnubilés, affairés à exploiter leur fonds de commerce à travers la formulation des «recommandations» thématiques relatives aux domaines des réformes démocratiques et des libertés fondamentales, n'ont ni l'initiative ni le contrôle de ce qui se joue sur le pourtour méditerranéen; ils ne sont plus que des pions sur l'échiquier de certains agendas, pour le moins réducteurs et démagogiques, et de certains partis étrangers, soucieux de la pérennité de leur idéologie politique, d'ailleurs fortement sabordée à force de fabriquer des faux profils de «militants» de droits de l'homme, d'archaïsme politique et de propagandes mensongères à l'encontre des pays amis. C'est ici l'expression du mépris des démocraties émergentes, tranquilles et apaisées. Le recours à tous les moyens possibles, et surtout aux manœuvres fondées sur la stigmatisation outrancière des Etats et de leurs symboles, n'est que la manifestation la plus apparente d'une pseudo-opposition sur le déclin; révélateur d'une immaturité politique et d'une incapacité à se départir de la sourde hostilité que certains «journalistes» ou internautes vouent à la Tunisie et à son peuple. Ainsi, A. Bennour qui a du mal à s'émanciper de son mentor, Michel Tubiana, n'a pas l'air de se réjouir du retour de la paix et de la prospérité de la Tunisie, sous la conduite, sage et raisonnée, du Président Ben Ali. Rancunier, l'ex-ambassadeur à Rome veut régler ses comptes avec des «adversaires politiques», dit-il. Il faut écouter les inepties qu'il avait proférées lors de sa dernière intervention sur France 24. En bon machiavéliste, il avance des arguments spécieux, fallacieux pour détourner l'attention sur son implication dans l'élimination des personnalités palestiniennes accréditées en Tunisie. Monsieur Bennour, qui est passé «maître» dans l'art de se «vendre» aux services secrets de certains pays étrangers, n'est donc pas habilité à donner des leçons de patriotisme, surtout pas à ceux qui ont fait montre de probité et de loyauté envers la patrie et sont toujours à l'avant-garde des combats et des réformes dans l'histoire de la Tunisie. L'opposition à la paix et à la prospérité de son pays, cette manie de faire flèche de tout bois contre l'Etat et contre ses symboles rendent, en fin de compte, ces «chantres» des droits de l'homme tout simplement méchants en les habituant à la violence du verbe et à la perversité des mœurs. Car un homme de bien refusera l'exploitation des peurs et les frustrations des hommes vulnérables, en mal de repères. Ces fameux «défenseurs» des droits de l'homme et compagnie peuvent-ils avoir le sens du patriotisme ou l'appartenance à un pays, dès lors qu'ils courent derrière ceux qui payent le mieux? Cette stratégie de la vocifération tous azimuts doit arracher à l'opinion tunisienne un cri unanime, celui que pousse tout citoyen vertueux. Par patriotisme, par devoir, par cette authentique grandeur qu'est l'abnégation devant l'intérêt supérieur, les différentes composantes de la société civile tunisienne doivent indéfectiblement constituer un front uni face aux manigances étrangères visant à conduire la Tunisie au désenchantement, et à déstabiliser un pays qui réussit, à la quasi-unanimité des instances internationales, et des instituions économiques et sociales, européennes et régionales. N.B.S.