Les «Noir et Blanc» ont réussi dimanche à enchaîner avec la série de victoires entamée il y a quelque trois semaines en parvenant à signer un quatrième succès d'affilée. Cette série rose témoigne de leur bonne santé actuelle et surtout de leur assimilation des nouveaux préceptes technico-tactiques préconisés par leur entraîneur hollandais Ruud Krol. On a d'ailleurs vu l'ensemble sfaxien étaler tout son savoir-faire et sa force de caractère aux dépens d'une bonne équipe gambienne venue à Sfax non point pour limiter les dégâts mais pour défendre ouvertement ses chances dans cette épreuve panafricaine de la CAF. A ce jeu, le public s'est régalé, surtout en deuxième période de jeu qui s'est joué sur un rythme infernal et avec une détermination à revendre, comme en témoigne la pléthore de buts réussis de part et d'autre. Quatre du côté du CSS et deux de l'autre, soit six au total, cela sans compter les occasions de scorer ratées de peu dans le feu des actions. Volume de jeu consistant L'entraîneur des «Noir et Blanc» n'a d'ailleurs pas manqué de faire part de sa satisfaction quant au volume de jeu développé par les siens et surtout leur application des consignes : «Je félicite mes joueurs pour leur discipline tactique et leur volonté de bien faire. Cette victoire devrait leur permettre de poursuivre le travail entrepris avec détermination et de monter encore plus en rythme. Le chemin est encore long pour atteindre les objectifs visés. Mais les progrès atteints d'un match à l'autre incitent à l'optimisme», a poursuivi Krol. D'autre part, si le CSS a remporté la victoire avec 4 buts réussis, il a en aussi encaissé deux qui risquent de peser lourd dans le décompte final. A cela, l'entraîneur-adjoint, Hamadi Daou, a rétorqué que «le CSS n'ira pas à Banjul pour limiter les dégâts. Il fera tout pour ramener une victoire et confirmer par là même sa supériorité affichée au cours de ce match», et d'ajouter: «L'ensemble a appris à voyager aussi. Les deux dernières victoires en championnat ont été d'ailleurs ramenées de l'extérieur. Ce qui constitue un bon signe du degré de maturité atteint et de sa force de caractère». Rien n'est encore joué Du côté gambien, c'est aussi la satisfaction d'avoir réussi à scorer à deux reprises, et ce, en dépit de la défaite. L'entraîneur, Tapha Manneh, a tenu à préciser dans ce sens que les siens ont eu affaire à une bonne équipe sfaxienne qui dispose de joueurs de talent, et dont le bagage technico-tactique est respectable. «Mais, a-t-il ajouté, nous saurons comment négocier le match retour, de manière à nous permettre de tirer notre épingle du jeu, et assurer notre qualification au prochain tour de l'épreuve. Comme quoi, rien n'est encore joué», a-t-il souligné. Gare, à l'autosatisfaction ! Décidément, la prochaine échéance à Banjul, prévue le dimanche 7 avril, demeure ouverte à toutes les suppositions. Une dure explication attend les deux antagonistes pour trancher la question du billet de qualification. Le score de 4 buts à deux de l'aller, au profit du CSS, n'est point rassurant pour les «Noir et Blanc», condamnés à jouer pour vaincre, et ne point se contenter de préserver leur petit avantage. Il est aussi incitant pour leurs vis-à-vis de croire encore en leurs chances dans cette épreuve. En définitive, c'est au plus percutant que devrait revenir le billet de qualification. Ce sera donc un match où aux plus performants dans les manœuvres que reviendrait le dernier mot. Gare donc à l'autosatisfaction !