L'idée sera discutée lors de la prochaine assemblée générale de la fédération Les temps sont durs pour les clubs de handball. La discipline a beaucoup perdu de son aura et de ses moyens financiers principalement. Dans les années 1980 et même avant (en 1976-77), les derbys de la capitale par exemple se jouaient le samedi en nocturne et le palais des sports d'El Menzah affichait toujours complet. Au grand bonheur des trésoriers des clubs. En ce temps-là, les joueurs ne disposaient que de primes de victoire, les salaires n'existaient pas, les acteurs n'étant pas professionnels. Aujourd'hui, la donne a changé. Les joueurs sont devenus professionnels et le hand-ball est leur gagne-pain. Ce qui a changé aussi, c'est que les clubs ont trop de charges. De deux, la compétition actuelle se déroule à huis clos. Ce qui n'arrange pas les affaires des trésoriers. Même avant l'instauration du huis clos, on ne voyait des salles remplies ou presque que lors des derbys ou des chocs entre l'Espérance Sportive de Tunis, le Club Africain et l'Etoile Sportive du Sahel. Il faut donc une onde de choc pour sortir le handball de sa léthargie. La fédération n'est pas restée les bras croisés face à ce fléau. Elle veut aider les clubs à se redresser financièrement. Lors de sa réunion hebdomadaire de la semaine dernière, une idée a été lancée et pourrait être le salut. Des clubs ciblés ? En effet, les membres fédéraux ont peut-être suggéré la solution. Pourquoi ne pas orienter les clubs vers la spécialisation. Comme en Europe. On veut s'inspirer certainement des exemples de Barcelone ou celui plus récent du Paris Saint-Germain. Ces clubs disposent de budgets autonomes et sont gérés indépendamment. Si la fédération a lancé l'idée, la balle est désormais dans le camp des responsables des clubs. C'est à eux d'aller chercher les ressources nécessaires pour monter l'affaire. Il y a des régions qui foisonnent de talents et de férus de handball en Tunisie. Nous citerons les Cap Bon avec Menzel Témime, Béni Khiar, Hammamet, Mida et Nabeul et le Sahel et ses environs avec bien sûr l'Etoile, Moknine, Mahdia, Sayada, Téboulba, entre autres. La majorité de ces clubs devrait se détacher du joug du football et voler seule. Les sponsors ne devraient pas manquer. Les zones industrielles sont là, aussi bien au Sahel qu'au Cap Bon. Il faudrait convaincre les industriels à aider les clubs de handball. Toute une stratégie est à mettre sur pied. La fédération veut donner un coup de pouce aux clubs. Ce point sera discuté sérieusement lors de la prochaine assemblée générale ordinaire de l'instance fédérale, qui doit avoir lieu le 31 mai.