L'entraîneur «sang et or» sait que son équipe s'est qualifiée, non sans difficultés... Ils ont assuré leur qualification au play-off au bout d'un match difficile. Une rencontre qui a été disputée à la régulière. Bien qu'il n'y avait plus d'enjeu pour eux depuis deux journées déjà, les Marsois ont joué le coup. L'EST a dû cravacher dur pour pouvoir tenir en échec des banlieusards tenaces, même quand ils évoluaient à neuf. Buscher et sa bande ont joué sur leur valeur et se sont défendus farouchement. Kanzari, lui, n'a pas voulu prendre de risque inutile non plus. Ses joueurs n'ont pas trop poussé le bouchon lors du dernier quart d'heure de jeu, bien qu'ils évoluaient en supériorité numérique. C'est que l'entraîneur «sang et or» a été un peu trop prudent: «Nous sommes venus à La Marsa avec pour objectif de nous qualifier au play-off. Trois points auraient été sans doute les bienvenus, mais un nul nous suffisait pour la qualification. Et c'est ce qui importe le plus. Durant le dernier quart d'heure du jeu, nous avons cherché à monopoliser le ballon afin d'éviter de nous retrouver dans des situations critiques. Nous n'avons pas joué avec le feu. Car même à neuf, les Marsois auraient pu nous inscrire un troisième but et nous aurions été out de la course au play-off. En football, tous les scénarios sont envisageables. Je n'ai pas voulu prendre des risques, même lorsque mon équipe évoluait en supériorité numérique. Il n'y avait aucune raison de se mettre en danger. Il fallait conserver le score, ce que nous avons réussi à faire», déclare Maher Kanzari. Satisfait d'avoir fait l'essentiel à La Marsa, l'entraîneur de l'Espérance reconnaît que la prochaine étape sera plus dure à gérer : «Pour moi, le plus difficile commence sur le double plan national et continental : la phase du play-off et le deuxième tour de la Ligue des champions. Une autre page s'ouvre, qui exige beaucoup d'efforts de notre part», reconnaît l'entraîneur espérantiste qui avoue s'être mis en difficulté : «Qui rate encaisse. Nous aurions pu finir la première mi-temps sur le score de 3-0. Malheureusement, Akaïchi, à lui seul, a raté deux occasions nettes. Nous nous sommes compliqué la tâche. Nous n'avons pas réussi à faire le break. Au même moment, les Marsois ont réduit le score à l'ultime minute de la période initiale. Un but presque assassin qui leur a permis de revenir dans le match», conclut-il. Maher Kanzari sait plus que quiconque que son équipe est en phase de reconstruction. Des joueurs comme Akaïchi et Chehoudi ne sont pas encore dans le moule. Nefzi : la bonne surprise Le latéral droit Amine Nefzi a, lui, fait enfin sa première apparition officielle sous les couleurs espérantistes. Il a dû attendre la suspension de Sameh Derbali pour faire son baptême du feu. L'ex-sociétaire du CSHL a laissé une bonne impression. Il s'est distingué par ses montées et sa recherche constante de la balle. Il évolue donc dans le même registre que Derbali et a constitué, de ce fait, un très bon suppléant du poste. Le titulaire devrait faire attention à l'avenir. La concurrence pourra battre son plein entre ces deux joueurs, d'autant que le remplaçant a joué sans le moindre trac. Nefzi : voilà un joueur qui n'a pas mis du temps pour marquer son territoire. Chehoudi et à un degré moindre Akaïchi doivent s'en inspirer. Si Nefzi et Belaïli sont sortis du lot dimanche dernier, le reste du groupe est resté tout juste égal à lui-même. Les «Sang et Or» n'ont pas cherché à faire le plus. Ils ont évolué un peu trop à l'économie, particulièrement lorsqu'ils étaient en supériorité numérique. Trop de prudence ou arguments pas vraiment solides? C'est un peu les deux à notre humble avis.