Le 2 mars 2011 : publication du décret-loi portant création de l'Instance nationale de réforme de l'information et de la communication (Inric), que présidera le journaliste Kamel Laabidi. Le 26 mai 2011 : publication par le premier Ministère du décret-loi N° 41, qui permet aux citoyens tunisiens d'accéder aux documents administratifs des établissements publics. 9 octobre 2011 : près de 200 salafistes tentent d'attaquer le siège de Nessma TV après la diffusion du film d'animation, Persépolis de Marjane Satrapi. Les manifestants réclament la fermeture de la chaîne. Quelques jours plus tard, le domicile du PDG de Nessma est attaqué et en partie saccagé. 2 novembre 2011 : publication sur le Journal officiel des décrets-lois 115 et 116. 6 janvier 2012 : Le gouvernement de la troïka nomme de nouveaux directeurs et des rédacteurs en chef des médias publics. 9 janvier 2012 : les journalistes manifestent leur désapprobation par rapport aux dernières nominations. Ils sont agressés par des hommes en civil. Une nouvelle milice pro-pouvoir et anti médias est-elle née ? 23 janvier 2012 : Le procès contre Nessma donne lieu à des attaques à l'encontre des journalistes et des intellectuels venus soutenir la chaîne devant le tribunal à l'avenue Bab Bnet. La police n'intervient pas. 1er février 2012 : Le Syndicat des journalistes décide avec d'autres structures professionnelles et syndicales de protester dans les différents médias contre les agressions perpétrées à l'encontre des journalistes. 2 mars 2012 : Un sit in prend place devant le siège de la TV nationale. Les protestataires s'insurgent contre «la Chaîne de Ben Ali, qui continue à arborer sa couleur mauve». Les Ligues de protection de la révolution y organisent la mobilisation contre les journalistes de la télé. 9 avril 2012 : 14 journalistes sont agressés par la police et des milices alors qu'ils étaient en plein exercice de leurs fonctions : couvrir une manifestation non autorisée par le ministère de l'Intérieur, qui a interdit l'avenue Bourguiba à toute marche. 3 mai 2012 : L'Unesco organise sa conférence internationale à l'occasion de la Journée mondiale de la presse à Tunis. Le journal La Presse publie un hors-série consacré à la situation des médias en Tunisie intitulé : «Libres. Mais jusqu'à quand ?». 2 juillet 2012 : Sans concertation préalable avec les organisations professionnelles, le gouvernement nomme à la tête des radios nationales et régionales de nouveaux directeurs. 4 juillet 2012 : Dans une conférence de presse, Kamel Laabidi annonce la fin des activités de l'Instance. Le dialogue de sourd avec le gouvernement a été à la source d'une telle décision, ont affirmé les membres de l'Inric. 24 août : Un mandat de dépôt est émis contre Sami Fehri, directeur de la chaîne de TV Ettounissiya, dans une affaire de préjudice financier causé à la télévision nationale au temps où il était l'associé de Belhassen Trabelsi, le gendre de Ben Ali, dans la société Cactus Prod. Malgré le mandat de libération émis par la cour de cassation le 28 novembre 2012, le patron d'Ettounissiya est maintenu en état d'arrestation. 17 octobre : Grève générale des journalistes, la première dans l'histoire du métier. Les professionnels des médias protestaient entre autres contre le refus du gouvernement d'activer les décrets-loi 115 et 116. 3 décembre 2012 : Le journal La Presse démarre le chantier de rénovation de sa charte graphique avec le soutien de l'Organisation internationale de la francophonie et l'appui de l'Ambassade de France. 26 décembre : La blogueuse Olfa Riahi publie un article où elle accuse le ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem Bouchlaka d'avoir séjourné à l'hôtel Sheraton de Tunis aux frais de l'Etat. En réaction à ces déclarations, deux plaintes ont été déposées contre la blogueuse pour atteinte à l'image du ministre des Affaires étrangères et des institutions de l'Etat. C'est en tant que témoin qu'Olfa Riahi a été entendue pour la première fois par la justice le 15 janvier 2013. Le 8 mars, elle y comparaissait à nouveau mais en tant qu'accusée. 10 janvier 2013 : Le classement annuel de Reporters sans frontières pour la liberté d'expression annonce la régression de quatre points de la Tunisie par rapport à sa situation en 2011. Elle arrive désormais à la 138e place. 17 mars 2013 : A l'occasion du quarantième jour de l'assassinat politique de l'avocat Chokri Belaid, un groupe de journalistes et d'artistes indépendants lancent l'opération «les ballons de la liberté». Ils veulent rendre hommage à un chantre de la liberté d'expression. 11 avril 2013 : Les représentants d'Article 19 en Tunisie présentent les grandes lignes de leur projet de créer un Conseil de presse en partenariat avec la fédération des directeurs de journaux, le Syndicat des journalistes et des membres de la société civile. Le Conseil de presse est un des mécanismes les plus avancés d'autorégulation de la presse écrite. 24 avril 2013 : La chambre d'accusation rejette encore une fois la demande de libération de Sami Fehri. Les avocats du producteur formeront, pour la troisième fois, un recours en cassation. 29 avril 2013 : lancement lors d'une conférence de presse au siège du SNJT de la Coalition civile pour la défense de la liberté d'expression par un groupe d'ONG tunisiennes dont le Syndicat national des journalistes tunisiens, la Ligue tunisienne des droits de l'homme, l'Association Vigilance pour la démocratie et l'Etat civique, le Centre de Tunis pour la liberté d'expression...