Classement mondial de la liberté de la presse : la Tunisie à la 118e place    Une réforme de l'enseignement supérieur en vue : Les nouvelles orientations de Kais Saied    Vers une ère législative renouvelée : Les priorités de Kais Saied et Ahmed Hachani    Lancement de Ta'ziz: Pérennité et autonomisation de la Société Civile tunisienne    Economie circulaire : Une transition bénéfique    La Cigale Tabarka Hotel – Thalasso & Spa -Golf, lauréat des deux prestigieuses distinctions internationales    Le CSS accroche l'EST dans son arène : Un premier pas important    Le CA reçoit le CSS ce dimanche : Le cœur à l'ouvrage...    L'EST tenue en échec par le CSS – Aholou et Meriah : du recul !    Un pays arabe arrête l'importation de tous les vaccins anti-COVID    Pourquoi | Y a-t-il de l'espoir ?    L'Otic cherche des solutions face à la hausse des prix des sacrifices    Abdenour Hassen, chanteur et acteur, à La Presse : L'Algérie est un pays très riche en «impressions musicales»    «Les contours de l'Infini», exposition individuelle de Jamel Sghaier au Club Culturel Tahar Haddad, du 3 au 22 Mai 2024 : Quête d'Absolu dans la peinture de Jamel Sghaier    La transition vers les voitures électriques s'accélère    L'inflation frôle les 70% en Turquie, un record depuis 2022    Le Front de salut appelle les prisonniers à suspendre leur grève de la faim    Météo | Temps partiellement nuageux et les températures comprises entre 19 et 24°c    OIM Tunisie: Plusieurs migrants subsahariens souhaitent retourner dans leur pays d'origine    15 morts et 500 blessés en 24 heures selon un bilan de la Protection civile    La police évacue les migrants subsahariens du jardin public des Berges du Lac    Souad Sassi nouvelle directrice exécutive de la FNCT    Sotetel réalise près de quatre millions de dinars de résultat net en 2023    En bref    France : Un vent de contestation pour la Palestine souffle sur les universités    Tensions accrues : des troupes russes entrent dans une base au Niger hébergeant des forces américaines    La croissance économique du Qatar progresse de 4% au troisième trimestre de 2023    Tunisie – METEO : Légère hausse des températures    Tunisie – Saïed invité par le Roi du Bahreïn au prochain sommet de la ligue des Etats arabes    Des sportives tunisiennes marquent l'histoire de la FIP    USA : un campement d'étudiants dénonçant l'agression sioniste contre la Palestine démantelé    Participation des étrangers à des spectacles en Tunisie: Le rappel à l'ordre du ministère des Affaires culturelles    La Cinémathèque Tunisienne propose la série de projections "10 Sites, 10 Docs : Ciné-Patrimoine"    Les écoles et les entreprises ferment de nouveau aux Emirats    Des milliers d'infractions mises au jour au cours des quatre premiers mois de 2024    Giorgia Meloni reçoit le roi Abdallah II de Jordanie au palais Chigi à Rome    Palestine: Pour un simple statut d'observateur aux Nations Unies!    Le Musée Safia Farhat propose l'exposition collective 'La mémoire : un continent' du 5 mai au 15 juin    Aujourd'hui, les tribunaux du Grand Tunis sans avocats    Fadhloun : voici comment la Tunisie peut annuler les sanctions de l'Agence mondiale antidopage    SNJT: Demain, une conférence à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse    Club Africain - CS Sfaxien : Détails de la vente des billets    USA – Trump exprime son plaisir de voir la répression des étudiants pro-palestiniens    Adhésion de la Palestine à l'ONU: La Tunisie regrette l'échec du projet de résolution porté par l'Algérie    Dopage : la Tunisie sanctionnée pour non-conformité au Code mondial    Accès gratuit: Profitez du beau temps, emmenez vos enfants aux musées    Sanctions confirmées par l'Agence mondiale antidopage contre la Tunisie    1er mai: Ce mercredi, accès gratuit aux musées    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Nous militerons autrement !»
Kamel Laâbidi décide une autodissolution de l'Inric
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 07 - 2012

Au cours d'une conférence de presse organisée hier matin à Tunis, le président de l'Inric a annoncé la fin des activités de l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication. Toutefois, l'équipe dont s'est entouré Kamel Laâbidi pour travailler sur la restructuration du secteur des médias depuis mars 2011 ne compte pas se retirer de la scène médiatique. Elle continuera le combat de l'autre côté de la barrière, du côté de la société civile.
La plupart des journalistes, universitaires et représentants d'ONG tunisiennes et étrangères présents hier matin à la conférence de presse de l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication ne s'attendaient pas à ce que Kamel Laâbidi, le président de l'Inric, annonce à la fin de son discours la décision de l'Instance de mettre fin à ses missions. Ce retrait de la scène médiatique d'une équipe qui a été chargée depuis mars 2011 de travailler sur un projet de restructuration d'un domaine sorti sinistré après 23 ans de dictature a tout de suite entraîné des réactions de déception et de désapprobation de la part de la salle.
Mais Kamel Laâbidi avait auparavant longuement expliqué les motivations de ce choix. Outre le fait que la publication du rapport général de l'Inric à la fin du mois d'avril dernier signait la fin de ses activités et préparait le terrain à la création d'une autorité indépendante de régulation des médias audiovisuels (à laquelle revient entre autres la tâche de nommer les directeurs des radios et des télés publiques), le diagnostic de la situation actuelle de l'information présenté par M. Laâbidi n'offrait plus à la structure qu'il dirige de raisons valables pour continuer à exister.
Des nominations contredisant le principe de l'indépendance
« Nous refusons de servir de décor, de simple vitrine pour la parade », a insisté le journaliste, exilé sous le règne de Ben Ali. Il a remarqué que depuis la prise de pouvoir du nouveau gouvernement, aucune initiative sérieuse n'a été prise pour réformer l'univers de l'information, ni concrétiser le principe de l'indépendance des médias publics, ni activer les articles 115 et 116, laissant le secteur baigner dans un flou juridique autorisant tous les dérapages, tous les abus de pouvoir. « Les récentes nominations, intervenues le 2 juillet courant, à la tête des radios nationales et régionales, sans concertation préalable avec les organisations professionnelles et syndicales, marquent la persistance des méthodes en vigueur durant les dernières décennies. Le gouvernement avait pourtant reconnu son erreur le 7 janvier 2012 au moment où il avait désigné les directeurs et les rédacteurs en chef de quelques médias publics et l'inadéquation d'une telle posture avec un pays vivant une transition démocratique», a affirmé le président de l'Inric.
M. Laâbidi a regretté, d'autre part, que le rapport final de l'instance et ses différentes recommandations, la somme d'une année et demie de travail, présenté aux trois présidents, ne suscite point de réactions de la part du gouvernement notamment. Tout comme la demande de l'Inric d'organiser un débat avec le chef du gouvernement en présence des journalistes, l'initiative est restée lettre morte depuis...deux mois.
Dans le débat, qui a suivi la présentation des motifs de l'autodissolution de l'Inric, les journalistes sont revenus sur les agressions qu'ils vivent dans la rue, les menaces pesant sur leur liberté d'expression, le retour à la censure. Ainsi que les accusations de «comploter contre la stabilité du pays», qui continuent à les viser.
« La politique de la chaise vide choisie par l'Inric ne sert pas les intérêts des journalistes », ont répliqué plusieurs intervenants.
Réponse de Kamel Laâbidi : «Justement le mandat attribué à l'Inric ne nous permet pas de jouer le rôle d'un syndicat, ni de défendre les professionnels. Il nous autorise uniquement à présenter des propositions de législations et de réformes en accord avec les standards internationaux en matière de liberté d'expression et d'émettre un avis quant à l'attribution des licences pour la création de nouvelles chaînes de radio et de TV. Nous sentons que ces prérogatives, limitées et spécifiques, nous ligotent aujourd'hui. C'est pour cela que nous avons décidé de militer autrement pour la liberté d'expression et la réforme des médias en nous engageant dans la société civile, soit en travaillant dans une organisation comme la Ligue des droits de l'Homme par exemple ou en créant une nouvelle association ».
Les membres de l'Inric, présents au grand complet à la conférence de presse, n'ont pas attendu la publication du décret-loi mettant fin à leurs activités pour disparaître. «C'est là un message fort que nous adressons au gouvernement», a ajouté celui qui a dirigé la première instance tunisienne indépendante de réforme de l'information et de la communication.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.