Medindustrie, prévu du 12 au 15 juin prochain, s'inscrit dans le cadre de la volonté de multiplier les projets industriels L'activité de certains secteurs économiques se distingue, de nos jours, par des problèmes d'ordre structurel et conjoncturel qui les empêchent de progresser et de réaliser des performances. Les entreprises sont, de ce fait, dans l'impossibilité de recruter de nouveaux employés et d'augmenter la production pour exporter plus et satisfaire les besoins du marché local. D'où la nécessité de trouver les solutions adéquates en vue de stimuler les activités commerciales et industrielles pour créer de nouveaux projets tout en permettant aux promoteurs de réaliser leurs programmes d'extension et d'acquisition de nouveaux équipements et matériels de travail. Les rencontres B to B qui offrent l'occasion aux professionnels opérant dans le même secteur —entre Tunisiens ou étrangers et locaux— d'échanger les points de vue dans le cadre d'un processus de création d'un partenariat, d'obtention d'une franchise ou encore de coopération. La Chambre de commerce et d'industrie de Tunis (Ccit) compte beaucoup sur ces rencontres entre professionnels lors des manifestations économiques qu'elle organise —notamment le salon de Medfranchise et de Medindustrie— pour renforcer les activités économiques dans cette conjoncture difficile, caractérisée par un manque de rentabilité dans plusieurs entreprises, ainsi que des difficultés de commercialisation. Fonds de garantie pour les projets Cependant, M. Mounir Mouakher, président de la Ccit pense qu'il faut dissocier l'économie de la politique. «Mais il est nécessaire de tenir compte, souligne-t-il, du fait que les investisseurs étrangers, et même tunisiens, ont besoin d'une vision claire sur le processus politique ainsi que d'une paix sociale durable pour qu'ils puissent investir». Les investisseurs potentiels sont, en effet, soucieux de la date des prochaines échéances politiques de la Tunisie qui a gagné de nouveaux points après la révolution, notamment dans la liberté d'expression. La révision du Code de l'investissement dans le sens d'une adaptation des avantages aux exigences des investisseurs et aux intérêts de notre pays va apporter un plus dans l'attraction des investisseurs à condition d'instaurer la paix sociale, la sécurité dans toutes les régions dans le cadre d'orientations économiques claires. Evaluant la dernière session du Medfanchise qui a eu lieu le 27 février, notre interlocuteur estime que «cette manifestation a connu une réussite avec l'organisation d'ateliers, d'expositions et des rencontres B to B qui a réuni plusieurs professionnels tunisiens en vue de discuter de la possibilité de créer des projets en franchise». Certes, des fiches de satisfaction ont été distribuées aux participants pour connaître leur degré de satisfaction au salon, mais on ne connaît pas encore, de façon précise, le nombre des projets de franchise qui seront lancés suite à cette rencontre. «Le projet de franchise relève d'un processus assez long, estime M. Mouakher. Notre objectif à travers ces rencontres B to B, c'est de mettre face à face les franchiseurs et les franchisés potentiels. Ensuite, ils peuvent continuer leurs discussions après le salon pour finaliser le projet». C'est presque le même processus que les rencontres de partenariats qui sont ponctués, eux aussi, par des réunions de travail après la première rencontre organisée souvent dans le cadre d'une manifestation économique ou autre. La dernière session de Medfranchise s'est distinguée aussi par la présence d'une vingtaine de participants étrangers et d'un organisme américain en l'occurrence Middle east investment initiative (Meii) qui a alloué un fonds de garantie de 50 millions de dollars pour faciliter l'implantation de projets de franchise dans notre pays. Les discussions sont en cours actuellement entre cet organisme —qui a son bureau à Tunis— et certaines banques en vue de concrétiser cette initiative qui va certainement multiplier les projets de ce type. Ainsi, une fois l'initiative entrée en vigueur, le promoteur qui a un projet de franchise —ou celui qui projette de faire une extension— peut avoir un financement d'une banque, en bénéficiant d'une garantie de cet organisme. M. Mouakher note que «près de 1.300 franchisés opèrent actuellement en territoire national et on compte même des entreprises tunisiennes qui travaillent à l'étranger en franchise». Un autre salon non moins important, à savoir la 3e édition du salon de Tunis Medindustrie sera organisé du 12 au 15 juin prochain au Parc des expositions du Kram sur le thème : «Working for the Future» ou «Travail pour le futur». Il est considéré comme le salon international du partenariat industriel et de l'innovation. «Les confirmations de participation des entreprises tunisiennes et étrangères se font chaque jour, relève le président de la Chambre. C'est pour cela qu'on n'est pas en mesure de donner à l'heure actuelle un nombre exact des participants qui seront présents au salon». Les professionnels des secteurs de l'électricité, de l'électronique, de la mécanique, des métaux, du plastique, de l'automobile et autres sont invités et peuvent participer aux rencontres B to B. Des ateliers techniques de travail sont également programmés. Par ailleurs, des actions de marketing à l'étranger ont été menées à l'étranger en vue de donner aux investisseurs étrangers une idée sur les avantages du site Tunisie. Un document a été élaboré dans ce sens pour informer les intéressés que notre pays garantit une liberté d'investir, une législation favorable, un Guichet unique, une protection juridique de l'investisseur...