Partie héroïque des coéquipiers de Mansar face aux «Diables Noirs» qui leur a valu d'éviter de tomber dans le piège qui leur avait été tendu Qualification amplement méritée du CSS au prochain tour de l'épreuve continentale de la CAF après avoir réussi à résister à tous les accrocs de parcours dont ceux inhérents aux multiples scènes de provocation voire de brutalité qu'il avait vécues au stade Alphonse Massemba de Brazzaville dimanche dernier. «Ce fut, selon le directeur sportif du club, Naceur Bédoui, un sportif au long cours, un cauchemar invraisemblable vécu par les joueurs dès leur entrée au stade et jusqu'à la fin du jeu. Les accompagnateurs et le staff technique du club également. La partie s'est d'ailleurs terminée dans une ambiance chaotique avec l'usage des forces de l'ordre locales de gaz lacrymogène pour disperser les foules de supporters qui venaient d'envahir le terrain de jeu. C'est du jamais vu ni vécu durant ma carrière de sportif puis de dirigeant», a-t-il enchaîné. Assurance et savoir-faire Le match disputé sur le terrain n'a pas été moins pénible à négocier pour les protégés de Krol, lesquels se sont toutefois comportés avec beaucoup d'assurance et de savoir-faire. Ce qui leur a valu cette qualification au tour suivant de l'épreuve. Leur mérite c'est de n'être pas tombés dans la vexation ou la tourmente, résistant aux multiples provocations par un jeu posé et bien pensé, ce qui leur a permis de préserver leurs chances dans le match jusqu'au bout. Et comme le dit le vieil adage : «C'est dans l'adversité qu'on se forge un moral de battant», les Clubistes sfaxiens l'ont confirmé sur le terrain en parvenant à jouer le jeu jusqu'au bout sans se défaire de leur style de jeu, basé sur les passes courtes, leur bonne exploitation des espaces et leur complémentarité entre les lignes. Le mérite de Mansar Mais l'homme du match a été incontestablement leur stratège Mohamed Ali Mansar, lequel a été tout le temps au four et au moulin, réussissant par là-même un joli but, juste deux minutes après celui marqué par les locaux au milieu d'un brouhaha assourdissant des «tifosis» congolais (42e minute). Mansar a ainsi évité aux siens de tomber dans le doute. Mieux encore, la bonne prestation des «Noir et Blanc» en deuxième mi-temps aurait pu leur valoir un avantage certain au score, si l'arbitre camerounais, Aliou Néant, n'est pas tombé dans la complaisance envers l'équipe locale, privant entre autres les Sfaxiens d'un penalty indiscutable, et d'autres occasions de scorer bien propices, comme celles créées par Ben Youssef, Mansar, Maâloul et N'dong. L'entraîneur adjoint au CSS, Hamadi Daou, a déclaré : «C'est bien la force de caractère de l'ensemble qui a fait la différence. Sans cela, on aurait pu rater complètement le match. De ce fait, les préceptes technico-tactiques, qui leur ont été adressés, ont pu être appliquées scrupuleusement au cours du jeu». Ceux-ci, reposant sur un 4-4-2 élastique, avec surtout F. Ben Youssef qui participe aussi au travail d'approche à côté de son rôle d'attaquant, et N'dong, polyvalent, ont permis aux «Noir et Blanc» de terminer le match sur un score qui leur ouvre le chemin vers le prochain tour de l'épreuve. 1 à 1 au retour, après la brillante victoire de l'aller, sur le score de 3 buts à 1, leur supériorité sur leurs adversaire en ces huitièmes de finale est sans ambages. Vivement donc le tour suivant.