Par manque de finish, le CSS a raté une occasion en or pour battre un CA encore fragile Le CSS a assuré l'essentiel : sortir indemne de son déplacement à Radès. En décidant de laisser la possession de balle à leurs adversaires, les Sfaxiens sont restés dans leurs habitudes de «grands matches», préférant se concentrer sur l'efficacité dans les deux surfaces. Bilan de l'opposition: Boulaâbi, Sassi, Ndjong et Challouf ont parfaitement tenu derrière et le talent du quatuor offensif a parlé devant. En face, le CA a longtemps paru sans réponse mais il a eu la chance de ne pas perdre cette rencontre en raison du manque de finish des Sfaxiens. Possession stérile clubiste Benzarti a opté pour Lamouchia en composant son milieu de terrain. Avec cette solution, le coach clubiste annonçait clairement son envie de tenir le ballon, tout en assurant ses arrières avec un milieu de terrain plus reculé que les deux créateurs habituels (Djabou, Haddad, Hedhli et Baratli). Côté sfaxien, aucune surprise n'était à signaler. Le 4-4-2 habituel était reconduit mais sans son buteur Khnissi, blessé. Sans surprise, ce sont les Clubistes tunisois qui ont pris les choses en main au cours des premières minutes de jeu. Baratli, Lamouchia et Haddad se rendaient disponibles à leurs défenseurs pour remonter les balles jusque dans le camp sfaxien. Une fois arrivés dans cette zone, ils recevaient le soutien de Djabou et Kasdaoui qui quittaient leurs positions avancées pour offrir des relais dans les zones couvertes par Sassi et Ndjong. Les deux milieux sfaxiens cherchaient avant tout à ne pas se faire surprendre. Avec un tel surnombre autour des deux milieux sfaxiens, les Clubistes pouvaient librement faire circuler le ballon à leur guise, aidés par Agrebi et Haddadi. Sur les côtés, Ben Youssef et Chellouf étaient sérieux dans leur repli défensif, limitant les possibilités de décalage. Le réveil du CSS Après 30 minutes de souffrance au milieu du terrain, le CSS profita d'une hésitation défensive de la part de Haddadi et Ifa pour ouvrir le score contre le courant du jeu. Le CA réagit mais Rami Jeridi était impérial. Menés au score et complètement dominés dans les deux zones de vérité, les camarades de Ifa n'ont pas eu d'autre choix que de prendre tous les risques en deuxième mi-temps. Ils ont toutefois insisté sur le côté droit où Djabou et Haddad ont profité de l'attentisme sfaxien pour menacer sérieusement l'arrière-garde bien assurée par Ben Salah, Maâloul, Boulaâbi. Mais contre toute attente, l'arbitre Makram Laguem a sifflé un penalty imaginaire pour le CA. Il fut tiré imparablement par Djabou. Quand l'arbitre s'en mêle Après l'égalisation et quelques actions sporadiques clubistes, le CSS réagit par un jeu en mouvement et des contre-attaques menées par Sassi, Maâloul, Ndong et Youssoufou. La prise de risques des Sfaxiens aurait pu être payante sans les ratages d'occasions en or. L'arbitre a omis de siffler un penalty en faveur du CSS après une main de Ifa. Trop de ratages de la part des attaquants sfaxiens face à une équipe clubiste trahie physiquement. Les Sfaxiens étaient aussi impuissants : capables de dicter le rythme au milieu du terrain, mais sans véritable poids devant et finalement punis de ne pas avoir gagné ce match face au CA trop stressé et sans âme.