Le CSS a enfin lancé sa saison en consolidant ses chances pour l'octroi du titre et en dominant tactiquement et physiquement une EST amorphe et sans stratégie Le CSS a confirmé ses ambitions en s'imposant à Radès face au champion sortant désabusé et inefficace dans ses trois compartiments du jeu. Positionné en soutien de Kouyaté, dans un rôle similaire à celui qu'il tenait en sélection, Ben Youssef a eu un impact colossal sur le jeu. Au-delà de ses chevauchées, l'international sfaxien a soulagé ses partenaires du milieu et considérablement bonifié le collectif. Rapidement menés par le jeune Houssam Louati, et ce, grâce au coaching de Krol, les «Sang et Or» ont essayé plusieurs formules en attaque mais la défense sfaxienne est restée intraitable dans sa surface. Alors que le CSS se présentait dans sa formation habituelle, Kanzari avait décidé de modifier sa formation pour ce choc des play-offs. Wassim Kammoun a intégré le onze de départ afin de renforcer le milieu de terrain dans l'axe, repoussant Ndong sur l'aile droite en début de partie. Les «Sang et Or» se sont appuyés sur ce milieu densifié pour aller presser les Sfaxiens jusque dans leur propre camp, dans le même esprit que ce qu'ils avaient fait face à l'Etoile. De Nagmouchi à Afful, tous les joueurs pouvaient se retrouver dans le camp sfaxien afin de couper le lien entre défenseurs et attaquants. Ce pressing a d'ailleurs payé puisque les milieux du CSS ont multiplié les approximations pendant la première mi-temps, perdant plusieurs balles dans des positions dangereuses. Le coup franc entraînant le but de Akaïchi découlait d'ailleurs directement d'une mauvaise passe sfaxienne. Pour se sortir de cette pression, les protégés de Krol ont utilisé deux armes : les latéraux et Ben Youssef. Maâloul et Youssoufou se retrouvaient démarqués lorsqu'ils montaient au niveau de la ligne médiane. Ils ont participé pleinement aux attaques sfaxiennes en n'hésitant pas à entrer dans les 20 derniers mètres. Cela a payé pour Youssoufou puisque Kouyaté a dévié la balle vers le remplaçant Houssem Louati qui a égalisé d'un tir sec à la Boutrika. Positionné à la pointe de l'attaque, Ben Youssef a, lui, profité de la présence de Louati et de Kouyaté pour décrocher et participer à la construction des actions au milieu du terrain. Il a provoqué le penalty qui fut marqué par Louati. Ben Youssef, Sassi et N'dong ont posé d'énormes problèmes aux «Sang et Or» par leur capacité à conserver le ballon ou à le libérer rapidement en une touche de balle. L'EST maladroite Gênés par son impact physique, les milieux «sang et or» Ragued, Naghmouchi, Afful, Aouadhi et Iheb M'sakni ont eu plus de difficultés pour contrôler les premières passes sfaxiennes et se sont retrouvés hors de position à plusieurs reprises. Le CSS développait un jeu rapide au sol, utilisant les relais de Kouyaté puis de Ben Youssef dans la première moitié du camp espérantiste, les montées de Maâloul, de Youssoufou et de Sassi sur les ailes et les déplacements de Louati à la pointe de l'attaque. Le milieu de l'Espérance ayant perdu son unité après la pause, Naghmouchi et Ragued ont relâché le pressing, permettant aux milieux sfaxiens d'être le plus souvent sur les seconds ballons pour les ressortir ensuite. N'dong et Sassi ont particulièrement brillé dans l'exercice, se sortant aisément du marquage adverse avant de trouver des partenaires dans les couloirs ou devant. Les Sfaxiens ont ainsi évité d'encaisser plusieurs vagues offensives de la part des attaquants «sang et or» maladroits face à Jéridi.