Les épreuves du baccalauréat 2013 ont démarré hier matin. A l'instar des différentes régions du pays, la ville de Sfax s'est réveillée très tôt pour vivre ces moments inoubliables avec les familles des candidats. Plus de 10 mille candidats ont planché sur les différents sujets de la philosophie. Toutes les mesures de sécurité ont été prises afin d'assurer le déroulement des examens dans de bonnes conditions. Pour cette année, des caméras de surveillance ont été installées dans les trois centres de dépôt des épreuves pour éviter d'éventuelles fuites. Ces centres sont sous la protection de l'armée nationale, tandis que les unités de sécurité ont pris en charge la protection des 40 centres d'épreuves. Les parents étaient présents en grand nombre devant les lycées pour soutenir leurs enfants. Il faisait chaud. Une ambiance bon enfant régnait au sein des différents centres d'examen. Les élèves ont planché sur les épreuves de philosophie dès 8 heures. A la sortie du centre d'examen du lycée technique au centre-ville de Sfax, les sujets ont été jugés abordables par la majorité des candidats. Ce premier jour d'examen, ce sont 10300 candidats, dont 8790 appartenant aux 41 lycées publics, 1181 aux 19 lycées libres et 329 candidats libres, que les différents centres d'examen de Sfax ont accueillis. «Avant de te lancer tête baissée dans la feuille d'examen, tu dois lire attentivement les sujets de l'épreuve et prends ton temps pour réfléchir sur le thème à traiter», étaient les derniers conseils de Mme Samia, la mère d'une candidate du Bac lettres, qui ajoute : «C'est moi qui passais les épreuves. Depuis deux semaines, j'ai commencé à sentir l'angoisse. Vraiment, c'est dur pour tous les parents. Malgré la grande pression, tous les membres de la famille essayent de détendre l'ambiance. Nous ne parlons pas beaucoup du baccalauréat. Je ne vais pas interroger ma fille sur le déroulement des épreuves», indique Mme Samia. Après 3 heures, Rahma Khammassi, 18 ans, a quitté la salle d'examen. Cette candidate du Bac techniques a opté pour le sujet sur «la loi». «J'ai beaucoup réfléchi sur le choix du sujet. J'ai bien révisé le thème. Les trois heures étaient largement suffisantes pour la rédaction de l'examen. A la maison, c'est le stress. Ma sœur passait les épreuves pour la seconde fois. Nous sentons la peur dans les yeux de nos parents. Nous espérons que les résultats seront bons», avoue Rahma. Dorra Mlawah, 18 ans, est une candidate brillante du baccalauréat lettres. Elle a réussi à obtenir une moyenne de 14,08 au cours de l'année. Entourée de ses amies, Hédia Barhoumi et Islam Majdoub, les filles ont préféré oublier l'épreuve de philosophie et penser aux prochaines épreuves. «Je peux dire que le premier jour s'est bien passé. Le sujet sur la communication a été à la portée. J'ai bien travaillé au cours de l'année scolaire. Hier, j'ai arrêté la révision. Le soir, j'ai regardé la télévision avec ma famille», déclare Dorra, contrairement à son amie Hédia qui n'a pu arrêter la révision que vers 2 heures du matin. Contactés par téléphone, MM. Ibrahim Hédfi et Lazhar Tounsi, les deux directeurs régionaux de l'éducation de Sfax, ont indiqué que le premier jour des épreuves s'est bien passé. Aucun incident n'a été enregistré. Les deux directeurs ont visité plusieurs centres d'examen pour s'assurer du bon déroulement des épreuves. Pour cette année, 19 candidats à besoins spécifiques, qui souffrent d'un handicap visuel ou moteur, vont être soutenus au cours des épreuves.