Les producteurs d'huile d'olive conditionnée sont appelés à se positionner durablement sur le marché mondial. Le Fonds de promotion de l'huile d'olive conditionnée a alloué 3 MD au cours de cette année pour financer les opérations d'exportation L'huile d'olive tunisienne constitue l'un des produits à haute valeur ajoutée très apprécié par les consommateurs tunisiens et étrangers vu son goût et ses multiples bienfaits sur la santé. La participation des producteurs dans les salons internationaux —y compris au Japon— a toujours été payante dans la mesure où ils ont fait connaître ce produit vendu au prix fort dans des marchés prometteurs. Il s'agit de maintenir ce niveau de compétitivité au cours de l'étape à venir —en remédiant à tous les handicaps rencontrés— pour pouvoir poursuivre les exportations sur les marchés traditionnels et conquérir de nouveaux marchés d'autant plus que certains producteurs ont été récompensés même au niveau local par des prix en reconnaissance à leurs efforts dans le domaine. Cependant, la qualité du produit est due essentiellement à la qualité des olives dont la trituration se fait dans des huileries réparties à travers certaines zones du pays sur la base d'un système artisanal ou mécanique moderne. Les campagnes de récolte des olives destinées à la trituration se heurtent parfois —surtout que les quantités sont abondantes— à des problèmes de main-d'oeuvre, mais tout se termine en général dans de bonnes conditions pour transporter à temps les olives vers les huileries qui entrent en fonction aussitôt. Préserver les acquis accomplis Le système de production constitue donc une chaîne dont les maillons doivent fonctionner dans un climat favorable pour fournir de l'huile de qualité dont une partie est destinée au marché local et une autre à l'exportation. L'embouteillage est considéré aussi comme une étape importante dans l'opération de la production. Les industriels en agroalimentaire ont toujours fait preuve d'innovation en vue de concevoir des bouteilles en verre d'aspect attirant et comportant toutes les indications et le lieu de fabrication ainsi que les valeurs nutritionnelles. Les standards internationaux de la qualité et de l'emballage sont ainsi respectés. C'est pour cela, d'ailleurs, que la Tunisie a toujours su exporter de grandes quantités d'huile d'olive notamment sur le marché européen, notre principal partenaire, qui a prévu un quota annuel pour encourager les producteurs à pénétrer dans le marché. Les privés sont entrés en ligne dans le domaine de l'exportation qui était, par le passé, monopolisé par l'Office national de l'huile. Le Fonds de promotion de l'huile d'olive conditionnée contribue d'ailleurs à financer des opérations pour encourager les producteurs à commercialiser leur produit, et ce, sur la base d'une redevance de 0,5% imposée aux opérations d'exportation de l'huile d'olive non conditionnée. Les ressources de ce Fonds pour l'année en cours s'élèvent à 3 MD, soit le même montant inscrit dans le budget de 2012. Les producteurs tunisiens sont désormais appelés à augmenter l'exportation de l'huile d'olive conditionnée sous le label tunisien pour acquérir une réputation dans ce secteur et réduire la vente en vrac. Certains importateurs européens achètent le produit tunisien et se chargent de son conditionnement et de son emballage par leurs propres soins sans mettre en évidence que le produit est fabriqué en Tunisie. Les défis qui doivent être relevés au cours de la prochaine étape pour accroître les exportations et préserver les acquis accomplis dans ce domaine concernent d'abord les problèmes financiers de certains producteurs. Il est nécessaire de trouver des solutions durables pour certains promoteurs d'huileries qui ne sont pas en mesure de travailler à plein régime, faute de liquidités. Le coût de fabrication devient de plus en plus élevé, ce qui n'arrange aucun intervenant dans la filière. L'autre défi a trait à la mise à niveau des huileries qui sont appelées à acquérir des équipements modernes de travail pour pouvoir travailler dans de meilleures conditions. L'aménagement des lieux de travail et l'acquisition ou le renforcement des équipements requièrent, bien entendu, un investissement assez lourd à supporter par le promoteur qui a droit à des crédits bonifiés afin de ne pas constituer des nouvelles charges lourdes. La coordination entre les différents intervenants devrait aussi être plus homogène pour que toutes les étapes —depuis la cueillette jusqu'au conditionnement— soient réalisées dans les délais et avec la qualité escomptée sur la base des prévisions établies à l'avance et des programmes objectifs au double niveau de la production et de la commercialsiation.