Il était 17h00 ce samedi-là : des blocs de bouteilles d'eau en plastique attendent depuis 7h00 du matin d'être rangées dans le dépôt du Magasin général à la Cité olympique de Tunis. Apparemment, ce magasin ne semble pas tenir compte des risques qui pourraient menacer le consommateur en raison de cette exposition excessive à la chaleur ! «Souvent, c'est pareil ! On laisse «cramer» toutes sortes d'aliments», témoigne une des habitantes de la cité. «Depuis quelque temps, on a fui cet espace, notamment en ce qui concerne les produits laitiers». Selon les habitants du quartier, cette société ne cesse, depuis son aménagement, de multiplier et de « développer» toute sorte de pollution: d'abord les poubelles qui, malgré les efforts consentis par la direction générale, sont toujours sales et découvertes. Elles attirent ainsi les insectes. Une meance supplémentaire Bien plus grave, elles sont devenues une source d'alimentation de luxe pour les chiens errants. Une menace supplémentaire pour les habitants du quartier dont certains évitent même d'ouvrir leurs fenêtres et de sortir de leurs appartements. «De plus, les agents de livraison et d'autres personnes, ne trouvant pas un accès facile aux toilettes du magasin, se «soulagent» sans gêne contre les murs des immeubles», témoigne une autre citoyenne.... D'un autre côté, les habitants subissent une pollution sonore. Tout au long de la journée, le ronronnement des moteurs et le claquement des portières des camions s'enchaînent sans répit. Sans parler du bruit des générateurs qui «ronflent» nuit et jour... sans parler de la pollution «alimentaire» qui s'ajoute à ce bilan chaotique. Heureusement que les agents de livraison sont conscients d'une telle situation. Et ce n'est certainement pas de leur faute puisqu'ils tentent, autant qu'ils peuvent, de minimiser les dégâts. Eux aussi subissent les erreurs d'un réaménagement raté qui ne répond pas aux normes , comme un stockage de qualité, loin de l'humidité et de la chaleur. Justement, cette construction est nuisible non seulement aux habitants mais aussi aux consommateurs qui placent dans leur chariots des produits qui pourraient être à risque.... «Je commence aujourd'hui à détester ma maison et ma cité...» Et dire, que, lors des émeutes qui ont suivi la révolte, on s'est mis en danger pour défendre cet espace. Ce magasin a été l'un des rares établissements épargnés de tout acte de vandalisme.