Ignorés jusqu'ici sous l'effet d'arguments erronés, les véritables besoins et impératifs de l'équipe nationale ne semblent pas être placés à leur juste valeur. Pourtant, l'avertissement ne s'est pas fait attendre. L'idée de remettre de l'ordre à la maison ne date pas d'aujourd'hui. Il fut un temps où la sélection s'est bel et bien égarée. On ne peut admettre un tel gâchis. En football, il est souvent nécessaire de disposer de stratégies et d'idées bien élaborées. Histoire de pouvoir faire face aux défaillances qui peuvent surgir à tout moment. Une manière aussi de se montrer capable de contenir le doute et l'inquiétude qui peuvent conditionner le parcours d'une équipe. La prise de pouvoir... Les matches nuls obtenus récemment en déplacement contre des adversaires franchement à la portée ne doivent pas constituer un motif de satisfaction. On n'a pas vu grand-chose dans la manière d'évoluer des joueurs qu'on croyait pourtant capables d'un rendement nettement meilleur. Certains se considèrent, encore et toujours, plus forts que ce qu'ils ne sont réellement. Jusqu'à quand vont-ils continuer à se sentir favorisés, protégés? Certains se font encore petits garçons, d'autres ont tout simplement déçu. Ils vont devoir trembler pour leur place. Leur manque d'engagement et de responsabilité les rapproche davantage du banc des remplaçants. On ne voudrait pas ici trop alourdir, mais sur les détails il y a lieu de s'inquiéter au vu de l'incapacité de la sélection à s'imposer, même face à des adversaires de niveau moyen, pour ne pas dire modeste. C'est la perte d'alternatives et de solutions susceptibles de faire avancer les choses. Le problème se situe au niveau du groupe, des individualités, des noms, des aptitudes et des compétences, des approches. Autant dire que ce qui à été entrepris n'est pas conforme aux aspirations et aux objectifs tracés. Une nouvelle génération attend aujourd'hui sa chance. Attention, elle n'est pas là pour la relève, mais plutôt pour remettre de l'ordre dans une équipe qui s'est longuement égarée. La force de la jeunesse flambe mieux que l'expérience brevetée de certains marathoniens. En d'autres termes, l'heure du départ a sonné pour quelques-uns qui doivent céder leurs places à d'autres, plus ambitieux et moins prétentieux. La sacro-sainte règle de la concurrence doit prévaloir.