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Embellie tuniso-française
Visite du president François Hollande en Tunisie
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 07 - 2013

Dans le cadre d'une visite d'Etat de deux jours, le président François Hollande est arrivé, hier en fin de matinée à Tunis, à la tête d'une importante délégation de ministres dont le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem. La délégation, composée d'une quarantaine de personnes, comprenait également des parlementaires et des hommes d'affaires.
La salle du palais de Carthage qui devait accueillir la conférence de presse conjointe du président de la République et son homologue français, avait les murs tapissés de marbre rose, parsemés de jolies glaces dorées en cercle, elle était éclairée en plus par des projecteurs et d'élégants lustres en cristal. Le cadre était accueillant, un tantinet, élégant. Les journalistes tunisiens étaient en avance, flanqués derrière sur les deux dernières rangées, après que la sécurité les a dépouillés de leurs téléphones. Mesure que les confrères français ne s'étaient pas vu imposer. Et nous avions attendu, nous autres, plus d'une heure et quart. On nous avait demandé d'être à 14h tapantes sur place.
Et comme à quelque chose malheur est bon, on a pu observer à loisir les dernières retouches de l'organisation du point de presse. Les hommes du président et quelques femmes circulant dans tous les sens, l'air affairés, des feuilles à la main et des porte-documents, pour vérifier ceci ou cela, un détail qui échappe. Sauf que, et malgré cette pointilleuse vérification, les sièges de la première rangée, censés être réservés aux personnalités par ordre de préséance, n'étaient pas nominativement marqués. Résultat, on plaçait les gens et on les invitait à se lever pour les installer plus loin, à la deuxième rangée, par exemple. Bref, le cafouillage était bien là, et très dérangeant.
Précédant un expéditif point de presse, des accords et des conventions ont été signés entre les responsables français et leurs homologues tunisiens. Des protocoles relevant notamment des domaines du transport ferroviaire, de la formation professionnelle et de l'agriculture, venant confirmer la relation privilégiée entre la Tunisie et son premier partenaire économique.
Dans une allocution qui a duré une dizaine de minutes, le président français, détendu, souriant parfois, a mis en avant la relation « exceptionnelle » qui lie la France à la Tunisie. En prenant soin d'insister sur la volonté de son pays de soutenir, sans ingérence aucune, et en ami, la Tunisie, économiquement, et dans le domaine sécuritaire, si celle-ci le souhaite, a-t-il pris soin de préciser. François Hollande a encore salué le processus révolutionnaire qui doit aboutir. «C'est décisif pour vous et pour le monde arabe. Il y a une obligation de réussite », a-t-il déclaré, dans une interpellation explicite des Tunisiens.
L'Egypte, échec d'un processus
Avec une pointe d'humour, M. Hollande a envoyé un message à ses compatriotes qui boudent la Tunisie, les informant que le soleil est là, les invitant à venir pour en profiter.
Pour ce qui est des événements survenus la veille en Egypte, le président français s'est dit préoccupé. N'hésitant pas à qualifier d'échec la destitution d'un président élu. Et déplorant l'interruption d'un processus constitutionnel, qui doit reprendre au plus vite, pointe-t-il, sur la base du pluralisme et d'élections irréprochables. Il a cependant jugé que c'est aussi un aveu d'échec prononcé par le peuple égyptien, qui s'est mobilisé contre un président élu démocratiquement.
Même son de cloche chez le président Marzouki. Il a commencé d'abord par souhaiter la bienvenue à son hôte, et mis en avant la particularité de la relation tuniso-française, une relation culturelle et humaine avant d'être économique. Concernant l'Egypte, le président Marzouki a fait une déclaration solennelle en arabe pour critiquer, sans équivoque, l'intervention de l'armée dans les affaires politiques du pays. Il a également appelé à préserver l'intégrité physique du président Morsi et des membres de son gouvernement. Il a jugé, par ailleurs, inacceptable l'interpellation de journalistes et la fermeture de chaînes de télévision et de sites internet. Pour ce qui est d'une possible contagion de la Tunisie, Moncef Marzouki a relevé deux points fondamentaux qui font la différence entre les deux pays : l'armée républicaine tunisienne qui n'intervient jamais en politique; et l'absence de fossé idéologique entre les Tunisiens. Il n'y a pas deux Tunisies, a-t-il résumé vivement, la cohabitation actuelle intègre tout le monde, et garantit une transition démocratique maîtrisée, selon lui. Bientôt, les Tunisiens auront leur constitution, et dans six mois, tout au plus, des élections seront organisées, a-t-il conclu, en se voulant rassurant.
Une particularité chez M. Hollande, qui lui a été reconnue à maintes reprises : contrairement à plusieurs autres présidents français, il n'y a nullement dans son discours ces allusions en filigrane aux scissions culturelles entre le Nord et le Sud. Hier encore, c'était le cas. «Je ne suis pas venu en donneur de leçons, mais la France est là en amie», a-t-il répété plusieurs fois. Tout en étant dans le discours conventionnel, la posture du président français et le propos semblent avoir été bien perçus. Le président Marzouki, lui, tout en se disant serein quant à la démarche révolutionnaire nationale tout à fait contrôlée, paraissait soucieux, amaigri même, avec le visage fermé.
La conférence de presse aura duré une vingtaine de minutes. Un seul journaliste tunisien a pu poser une seule et unique question, malgré l'insistance des journalistes nationaux et leurs bras levés. Ainsi en a décidé, le président Marzouki. On ne saura jamais, si c'est à cause d'un emploi du temps chargé, ou bien, prosaïquement, M.Marzouki ne voulait pas d'un débat public avec la presse ainsi devant ses hôtes. En France, ce ne se serait jamais passé ainsi. Mais s'il y a une chose que le président Hollande aura retenue déjà, c'est qu'en Tunisie on ne respecte pas la presse.


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