M. Moncef Marzouki, président provisoire de la République et chef suprême des forces armées, a décidé, suite à une réunion avec le ministre de la Défense, de nommer M. Mohamed Salah Hamdi nouveau chef d'état-major de l'armée de terre en remplacement de M. Rachid Ammar qui a présenté récemment sa démission. Cette nomination a été annoncée hier par le porte parole de la présidence de la République lors d'une conférence de presse. Adnène Moncer ,porte-parole de la présidence de la République, a déclaré aux journalistes qu'avant la nomination officielle, Mohamed Salah Hamdi sera décoré et promu, lui qui possède une formation de base en armée d'infanterie, spécialisé dans les commandos. « M. Mohamed Salah Hamdi sera nommé chef d'état-major de l'armée de terre en replacement de Rachid Ammar, aujourd'hui , lors d'une cérémonie militaire officielle», a indiqué le porte-parole de la présidence de la République. Le nouveau chef d'état-major de l'armée de terre, a été instructeur de l'armée d'infanterie à Gabès en 2010 et 2011 puis, jusqu'à ce jour, attaché militaire de la marine et de l'armée de l'air en Libye. Marzouki veut jouer les intermédiaires dans la crise égyptienne La présidence de la République a exprimé sa tristesse vis-à-vis de l'évolution tragique des évènements en Egypte avec la mort d'une cinquantaine de personne, « tués par balles par d'autres Egyptiens ». Adnène Moncer, porte-parole de la présidence de la République, a indiqué que la Tunisie condamne les propos du secrétaire général de la Ligue des pays arabes, qui « s'est comporté comme un citoyen egyptien qui penche clairement du côté d'un des acteurs de la crise, et non comme secrétaire général d'une Ligue représentant plusieurs pays arabes ». Il a indiqué à ce titre que la position du secrétaire général de la ligue des pays arabes n'engage ni la Tunisie ni les pays arabes membres, avant d'ajouter que le secrétaire général de la Ligue a agi sans concertation avec personne. « Par ces propos, le secrétaire général de la Ligue arabe a perdu toute force morale pour jouer le rôle d'intermédiaire dans la crise égyptienne. Nous nous tournons donc vers l'Union africaine, seule, à même de trouver une issue pacifique à la crise égyptienne. Il rapporte par ailleurs que le président de la République s'est entretenu au téléphone avec Mme Zuma, présidente de la Commission de l'Union africaine, qui lui annoncé la formation d'un groupe de travail autour de la crise égyptienne. Le président de la République a proposé à Mme. Zuma de convoquer un sommet d'urgence de l'UA pour évoquer la situation en Egypte. La présidence de la République a exprimé lors de ce point de presse que la Tunisie a pour objectif prioritaire de « préserver les vies humaines en Egypte ». Adnène Moncer s'est dit également étonné de voir que certains en Tunisie ne daignent pas condamner les actes violant les droits de l'Homme en Egypte, avant d'ajouter «on ne peut pas être démocrate un jour et ne plus l'être le lendemain.