Lotfi Bouchnaq rend hommage aux symboles de piété et d'identité culturelle du pays Sans fioritures, mais avec beaucoup de virtuosité, Lotfi Bouchnaq a réussi à enflammer le public du théâtre «Sidi Dhaher», à l'occasion de la soirée d'ouverture de la 55e édition du Festival international de la ville de Sousse. L'artiste a meublé la sérénade estivale en alternant savamment entre nouveaux morceaux et anciens tubes, repris en chœur par une assistance allègre et enthousiaste. Il a entamé son récital par un air liturgique suivi d'une nouvelle création intitulée Soullah Bladi. Un texte, certes très simple, mais fort significatif, par lequel le parolier a rendu hommage aux symboles de piété et d'identité culturelle du pays. Il a parcouru pratiquement toutes les villes et tous les coins du pays tout en glorifiant au passage les saints, les marabouts et les mausolées de ces différents patelins de la Tunisie. Un chant très symbolique qui a été vivement et chaleureusement applaudi par les noctambules. Aussitôt après, le grand ténor tunisien a enchaîné avec Ana habit wa tahabit pour annoncer le bal et pour enflammer l'auditoire. C'était la meilleure façon pour communier et pour amener les festivaliers à apprécier la suite du programme de cette première soirée. Le message est parfaitement passé. Le public présent était tout curieux de découvrir et de savourer le nouveau répertoire de son idole. Ainsi Al kalb awjaou thkila, un chant tout émouvant ne s'est pas dépaysé au milieu des vieux tubes prisés par le public à l'instar de Nassaya, Chouftek ma naref win, Al kalb elli may choufekchi, Yachad alya al matar. C'était un récital très réussi. Pour ajouter la cerise sur le gâteau et pour terminer en beauté, Lotfi Bouchnak n' a pas trouvé de mieux que d'entonner la belle chanson de Sadok Thraya Ki yadhik bik dahar ya Meziana au grand bonheur des mélomanes qui lui ont rendu la monnaie par de vives ovations.