Pour son dernier match de préparation au Mondial, l'Espagne a donné la leçon à la Pologne sur le score de 6-0. Fernando Torres a rejoué et il a marqué. Trois victoires en trois matches, dix buts marqués et seulement deux encaissés : pour certains, les matches de préparation servent vraiment à quelque chose. Après ses deux premiers succès contre l'Arabie Saoudite (3-2) et face à la Corée du Sud (1-0), l'Espagne a conclu son avant-Mondial par une ultime démonstration, mardi à Murcie face à la Pologne (6-0). Avec un onze de départ sans doute tout proche de celui qui débutera dans quelques jours la compétition contre la Suisse (excepté peut-être l'absence de Sergio Ramos), la Seleccion a poursuivi sa montée en régime. Et contrairement à ses deux précédentes rencontres, elle n'a cette fois laissé aucun espoir à son adversaire de s'accrocher. Dès la fin du premier quart d'heure, elle menait déjà 2-0. Des cas d'école Organisée dans son traditionnel système en 4-3-3, la formation de Vicente Del Bosque, championne d'Europe en titre, a été impressionnante balle au pied. Si bien que ses deux premiers buts sont un modèle pour les écoles de football. Après un décalage côté gauche, Andres Iniesta a d'abord servi David Villa, son futur partenaire au Barça, d'une merveille d'extérieur du pied droit. A la réception, l'ancien Valencian s'est jeté, devançant l'Auxerrois Dudka et inscrivant son 38e but en 58 sélections (12e). Deux minutes plus tard, c'est David Silva qui a fait le break (14e). Après une louche astucieuse d'Iniesta, encore lui, pour Xavi, le milieu ibère a marqué dans le but vide sans opposition. Difficile de faire mieux tant ce petit jeu à trois a été réussi à la perfection. Casillas, déjà bien affûté Au rayon des autres satisfactions, il y a aussi le retour d'un Iker Casillas à nouveau décisif dans sa cage (26e). Mais le sélectionneur espagnol peut surtout se réjouir d'un autre retour, celui à la compétition de son buteur, Fernando Torres. Absent des terrains depuis le 18 avril, et son opération subie à un genou, l'attaquant de Liverpool est entré en jeu en seconde période (66e). A peine dix minutes, c'est ensuite le temps qu'il lui a fallu pour trouver le chemin des filets, sur un service idoine de Xavi (75e). Avec les autres réalisations de Xabi Alonso sur coup franc (51e), de Fabregas sur son premier ballon (58e) et de Pedro d'un petit lob bien touché (81e), la soirée ne pouvait pas mieux se terminer. Et le Mondial presque déjà commencer. C'est ce qu'on appelle une préparation rondement menée. Iniesta touché Seul bémol pour l'Espagne, Andres Iniesta a dû laisser sa place à Pedro en première période (39e). Touché à une cuisse, il a préféré sortir «par précaution». «Il a ressenti une légère pression, a indiqué à la mi-temps Fernando Hierro, le directeur sportif de la Seleccion. Il va bien, ce n'est pas un problème.»