Il s'agit là de l'un des axes de la campagne pour la présidence du CIO en septembre. «On doit dire clairement que la lutte contre le dopage ne sera jamais terminée. On n'atteindra jamais un stade où il n'y aura plus de cas de dopage. Il y aura toujours des gens qui essayeront de s'octroyer un avantage indu dans les compétitions sportives», a déclaré M. Bach, devant la presse étrangère, à Berlin. «Nous devons nous fixer des objectifs réalistes en termes de lutte contre le dopage, comme un réseau de contrôle aussi serré que possible, pour dissuader tout délit, et ne jamais perdre de vue le but ultime qui est la protection des sportifs intègres», a ajouté M. Bach, qui fait figure de favori pour succéder au Suisse Jacques Rogge en septembre, à Buenos Aires. M. Bach a également estimé qu'il ne fallait surtout pas «se reposer» sur les succès des dernières années. «Chaque cas positif montre que la lutte fonctionne et qu'elle est menée avec sérieux, mais aussi qu'on n'a pas le droit de souffler, parce que la peur de la sanction ne sera jamais assez forte pour faire en sorte que plus personne ne pense» à se doper, a-t-il détaillé. Les efforts doivent, selon lui, porter d'abord sur la recherche «pour accroître la durée pendant laquelle une substance peut être détectée». De même, des contrôles mieux ciblés, en fonction de la discipline, des substances qui peuvent y être «utiles» et de la période à laquelle elles doivent être prises pour donner leur effet, permettraient de meilleurs résultats, sans avoir à augmenter leur nombre, qui s'élève déjà à des centaines de milliers chaque année. Il envisage enfin une augmentation des sanctions pour les athlètes accusés de s'être dopés à 4 ans au lieu de 2 lors de la première infraction. Président du Comité olympique allemand, Thomas Bach fait partie des six candidats qui brigueront la présidence du CIO le 10 septembre prochain à Buenos Aires. Ancien champion olympique d'escrime en 1976 à Montréal, il aura notamment pour adversaire l'ancienne star du saut à la perche, l'Ukrainien Sergeï Bubka.