6.525 candidats du gouvernorat de Kairouan ont pris, mercredi, le chemin des 25 centres d'écrit afin d'entamer l'examen du bac par la philosophie souvent redoutée. C'est de bonne heure, bien avant le démarrage des épreuves, que la plupart des élèves se sont rendus aux différents lycées afin de se préparer psychologiquement, de se soutenir et de revoir une dernière fois leurs notes de révision. Clin d'œil sur le lycée Okba où ce fut l'heure de vérité pour les 311 candidats. Comme il nous était agréable le murmure de ces voix un peu agitées, familières! A 8h00, les candidats dont certains avaient les yeux cernés à cause des longues veillées de révision retiennent leur souffle devant des enveloppes où sont scellées les épreuves de philo. Les littéraires découvrent trois sujets au choix dont le premier traite le thème du travail, le 2e concerne l'art et le 3e concerne un texte de Jean-Jacques Rousseau sur le moi et l'autre. Quant aux scientifiques, ils découvrent des sujets qui touchent à l'intégralité du programme, à savoir l'Etat, la science et la mondialisation, les valeurs éthiques. A leur sortie, aux environs de 11h00, les premiers élèves satisfaits dans l'ensemble ont jugé l'épreuve abordable et la portée de ceux qui ont révisé régulièrement les différents chapitres, de cette matière. Yosra Nabli, une littéraire, a choisi l'étude de texte de Rousseau : «A vrai dire, je préfère opter pour la sécurité, au moins on a les questions pour nous servir de guide. De plus, le texte était accessible. Et puis le coefficient de la philo m'encourage à m'y investir complètement…». Sabrine Sellami, une scientifique, a choisi le sujet portant sur l'Etat : «Je suis contente que ce sujet ait été proposé cette année. C'est celui que j'ai le mieux préparé. Mais avec la philo on ne sait jamais…» Notons que sept candidats au gouvernorat de Kairouan ont passé l'examen dans des conditions spéciales, impliquant le bénéfice d'un temps supplémentaire. Et trois autres candidats détenus ont passé leur bac en prison dans de bonnes conditions matérielles et psychologiques. Et pour éviter toute tentative de fraude, on a équipé tous les centres d'examen de détecteurs de matériels électroniques. Et on a collé sur tous les tableaux des affiches de sensibilisation.