Le collectif des associations représentant la société civile de Bizerte met en garde contre les nombreuses carences constatées lors de la mise en œuvre du projet Marina Cap 3000. En effet, on a constaté des irrégularités, nous dit-on, dans la construction du port de plaisance. Cette situation ne cesse de susciter, selon notre source, polémiques et controverses en raison des impacts que le projet occasionne dans le milieu marin et terrestre. Le port de plaisance et ses dépendances, en cours de réalisation se situent face au fort historique et à l'entrée du Vieux Port de Bizerte, à la limite de la zone d'évitage des bateaux en difficulté, s'appropriant l'unique et ancienne plage du centre-ville. On étouffe ainsi la seule embouchure de renouvellement des eaux dudit port. Il en est de même de l'immeuble R+8 construit au mépris des recommandations de l'Institut du patrimoine et de sa réglementation. Plus irréversible encore est l'obstruction de l'écoulement des eaux du Vieux Port dont l'édification remonte à plus de 30 siècles. Quel dommage ! Eu égard aux dépassements et négligences d'ordre historique, technique, sportif et social, ledit collectif a pris l'initiative de rencontrer, entre les mois de mars et avril 2013, le ministre des Droits de l'homme et de la Justice transitionnelle, celui des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières ainsi que le secrétaire d'Etat au ministère de l'Environnement. Malheureusement et après toutes ces doléances argumentées, la société civile n'a enregistré aucune avancée dans le bon sens. Idem de la part des pouvoirs publics locaux malgré leur bonne volonté, estime toujours la même source. On rappelle que le collectif et la Société civile ne sont aucunement contre le projet. Bien au contraire ! Seulement il est du devoir de tous d'exiger que les «choses» se réalisent dans le strict respect des conditions réglementaires et contractuelles ainsi que de l'acceptation et de la réparation des préjudices qui découlent des dépassements causés par le promoteur. A Bizerte, on réclame, haut et fort, l'application de la loi. On demande notamment : La restitution pure et simple au domaine public du DPM de la plage de la ville de Bizerte cédé au projet La restitution, au domaine public, de la portion du DPM sur lequel l'immeuble Nautilus a empiété et a intégré dans sa construction et non encore cédée au promoteur La réévaluation du prix de vente du m2 du terrain cédé pour la construction de l'immeuble Nautilus, selon le prix réel prévalant à l'époque de la cession du terrain La restitution, au département compétent, des pièces archéologiques découvertes au cours des travaux du chantier et ensuite disparues du site La résolution du problème social des pêcheurs artisanaux qu'on a cloisonnés au Vieux Port Un accès sécurisé à la mer pour les adhérents du SNB. Le collectif des associations, croyant fermement à l'instauration de l'Etat de droit, entend poursuivre pacifiquement jusqu'à ses dernières limites l'action entamée depuis une année maintenant, pour le bien de la ville et de ses habitants. Rien de plus légitime. Il est utile de rappeler que le dossier du projet de la Marina a démarré suite à une décision d'un conseil ministériel du gouvernement déchu avec l'aval bien évidemment du président de la République de l'époque.